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Project Cars, notre test

Project Cars test PS4
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Annoncé en 2011, d’abord sur PC, Project Cars a été longtemps repoussé… passant même de la précédente génération de consoles à la génération actuelle. Mais le jeu de Slightly Mad Studios s’inscrit dans un retour en grâce du jeu vidéo de racing. Reste à savoir si Project Cars a les arguments pour se mesurer aux ténors de la catégorie : Gran Turismo sur Playstation, Forza Motorsport sur Xbox et Assetto Corsa sur PC.

Forza au Gran Project Cars !

Le développement de Project Cars a débuté sur PC, avec l’aide de la communauté. Une version « early access » était même proposée depuis 2012 aux joueurs ayant participé au financement du jeu. Car oui, Project Cars est un jeu développé par un studio professionnel (Slightly Mad Studios) mais financé à hauteur d’environ 3 millions d’euros par des joueurs, joueurs qui étaient au cœur du développement du jeu et qui ont pu aider le studio anglais à peaufiner son jeu depuis 3 ans. De quoi conférer au jeu un certain gage de qualité. Et pourtant, les nombreux reports du titre faisaient craindre une réalisation pas à la hauteur et qui aurait du mal à titiller les ténors du genre, surtout sur consoles. Beaucoup de joueurs avaient, également, peur de découvrir des versions consoles bien inférieures à la version « lead » qui se fait un nom depuis 3 ans sur PC.

Et pourtant, annonçons la couleur tout de suite, Project Cars est une réussite ! Si le jeu ne propose pas grand chose de novateur par rapport à la concurrence, il n’en est pas moins un titre de très bonne facture. Slightly Mad Studios a fait un très bon boulot, même meilleur que celui réalisé sur les 2 (Need For Speed) Shift pour le compte d’Electronic Arts… alors que le budget devait être bien supérieur. Project Cars est un jeu exigeant tout en étant accessible, procurateur de fun, et beau. Ce résultat a été possible grâce à une attention toute particulière portée à la modélisation des véhicules, au paramétrage et au gameplay. Bref, à moins d’être allergique à un gameplay un minimum réaliste impossible de passer à côté de ce Project Cars dès lors que l’on aime les jeux de racing.

D’un point de vue graphique, tout d’abord, on signalera la modélisation vraiment soigneuse et détaillée des 65 véhicules du jeu. Les cockpits sont de qualité, et l’ensemble de chaque automobile a bénéficié d’une modélisation poussée. Les proportions sont bien respectées, et les détails sont au rendez-vous. La réalisation est peut-être moins clinquante que sur Forza MotorSport ou DriveClub, mais le résultat est très convaincant ! De même, la gestion des dégâts est meilleure que celle des concurrents. En même temps, ce n’est pas trop difficile tant les jeux vidéo actuels de courses automobiles délaissent la qualité dans la modélisation des dégâts physiques sur les véhicules. Néanmoins, Project Cars manque encore cruellement de réalisme dans la déformation des véhicules, les petits chocs n’ont pas souvent de conséquence sur l’état de notre carrosserie, et pour les plus gros c’est parfois aléatoire, dommage. Du côté des décors, la modélisation est aussi de bonne facture avec un soin tout particulier apporté à la piste en elle même. Le reste, décors plus lointains, paddocks, public… manque encore de finition. Les conditions météorologiques sont superbement modélisées ! Un vrai plaisir pour les yeux (ou calvaire quand on a le soleil en pleine figure ou que le déluge nous empêche de bien voir la piste). Pas de doute, on est véritablement face à un jeu vidéo de 2015 ! Que ce soit sur PC, PS4 ou Xbox One, le résultat est à la hauteur. Seul bémol, la modélisation des paddocks. Déjà on ne voit qu’un seul mécanicien par voiture, le changement de pneus et les autres interventions se font donc comme par magie… de plus les garages sont désespérément vides !

projectcars1

Venons-en au gros morceau d’un jeu de voitures, le gameplay. Comme expliqué plus haut Project Cars offre un gameplay typé simulation. C’est à dire qu’il vous sera impossible de freiner à la dernière minute et de passer un virage comme si de rien n’était, ou imaginer que d’appuyer à fond sur la pédale/touche accélérateur avec une propulsion sera une partie de plaisir même sous la pluie. Bref, tout l’opposé d’un Need For Speed, d’un DiRT ou même d’un Burnout. Dès lors que l’on accepte ce marché, il convient de prendre en mains chacune des 65 voitures du jeu (c’est peu par rapport aux standards actuels mais ça occupe déjà beaucoup). Du Kart à la Formule 1 (rebaptisée Formule A faute des droits de la F1…) en passant par la Clio Cup ou d’anciennes gloires du circuits des années 90, il y en a pour tous les types de pilotages et tous les goûts. Pas d’offroad certes, et pas de voitures plus « classiques » ou très utilisée en street racing, mais ce n’est pas la vocation de ce Project Cars. Grâce à un très grand nombre de paramètres, il est vraiment possible de faire ce que l’on veut de chaque voiture, et d’adapter le gameplay en fonction de son pilotage mais aussi de son niveau. De plus, certaines aides électroniques peuvent être activées afin de nous permettre de mieux avoir l’auto en mains. Une excellente idée de la part des développeurs qui confère à Project Cars une certaine accessibilité, et c’est tout bénéfique pour les joueurs ! S’il est conseillé d’y jouer avec un volant, il est néanmoins envisageable de profiter du jeu à fond avec une manette. Il faudra faire preuve d’un peu plus de souplesse/doigté et aller trifouiller les réglages afin d’avoir une voiture qui répond bien aux commandes et qui ne se transforme pas en savonnette sur roues. Que l’on joue au volant ou à la manette, ou même au clavier pour les PCistes purs et durs, il est vraiment possible de profiter pleinement de la nouvelle production de Slightly Mad Studios. De plus, et contrairement à certaines simulations comme Gran Turismo, les sensations de vitesse et de plaisir de jeu qui en découle sont véritablement au rendez-vous ! Un pur plaisir donc. Le seul bémol vient du comportement de certaines propulsions un poil exagéré, les possesseurs de propulsions vous le confirmeront, elles partent plus facilement en tête-à-queue dans le jeu qu’en vrai ! Au final, dès que vous aurez su dompter le jeu, et trouver votre auto fétiche (la fidélité est récompensée dans Project Cars par de petites récompenses virtuelles), le plaisir sera au rendez-vous et il vous sera difficile de décrocher du jeu !

Pour ce qui est de l’aspect sonore, Project Cars fait encore une fois dans la qualité. La modélisation sonore des moteurs, et différents bruitages, s’avère être de très bonne facture. Chaque voiture possède son propre son, sa propre identité sonore. Certains joueurs exulteront à retrouver le son hurlant des bonnes vieilles Formule 1 d’avant 2014, ou encore le son si particulier des bons gros moteurs américains. On entendra même le roulis de certaines autos, l’aquaplaning aussi, le crissement des pneus, bref… le jeu est très détaillé d’un point de vue sonore. Les nombreuses vues que propose Project Cars ont une incidence directe sur le son des moteurs, même dans l’habitacle de l’auto, les différentes vues proposées n’offrent pas la même modélisation sonore du moteur, un très bon point. Du côté des musiques, la bande son est d’assez bonne facture sans être mémorable. Elle est déjà moins terne que celle de Forza et bien moins « années 90 » que celle de Gran Turismo. Enfin, notre ingénieur particulier interviendra régulièrement durant nos courses (dans le haut parleur de la Dualshock sur PS4) et nous permettra de rentrer encore plus dans l’ambiance course. On dénotera néanmoins quelques bugs sonores, dommage, espérons que le studio songe à les corriger dans les semaines à venir.

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