Le Mag Sport Auto

Les détails du retour de Rebellion Racing en LMP1

L’écurie helvète Rebellion Racing, championne en titre du LMP2 a dévoilé le 10 Février dans un communiqué de presse les détails de son retour en catégorie LMP1, catégorie qu’elle avait quitté il y a un an tout juste.

Des changements majeurs

Si le principal changement pour cette saison réside dans le fait que Rebellion fait le saut inverse de l’an dernier et repasse en catégorie LMP1 non-hybride, de nombreux autres changements ayant leur importance sont également visibles.

Le premier, et non des moindres, réside dans le fait que le line-up des pilotes a été revu quasiment totalement. En effet l’écurie helvète qui alignait 6 pilotes en LMP2 l’an passé ( plus deux autres sur une manche seulement) n’a choisi d’en garder que deux : Bruno Senna, auteur d’une saison 2017 de haut niveau (avec 4 victoires) achevée avec le titre de champion pilotes du LMP2; et Mathias Beche, malgré une saison un peu plus mitigée (mais de beaux coups d’éclats comme à Austin, Shangai et Bahreïn) et une 8ème place finale au championnat. Le pilote brésilien entamera sa seconde saison consécutive de collaboration avec Rebellion Racing tandis que pour le suisse, ce sera la cinquième.

Mais, si 4 des 6 pilotes de la saison 2017 n’ont pas été reconduits en LMP1, c’est pour faire place à d’autres pilotes et non des moindres, puisque Rebellion a réussi plusieurs coups de maître.

Tout d’abord les suisses ont profité du retrait de Porsche cette saison pour engager deux pilotes de classe mondiale en les personnes de Neel Jani et André Lotterer ! Tous les deux vainqueurs des 24 heures du Mans et champions du monde d’endurance, ils se retrouvaient sans volant en WEC après avoir fait les frais des retraits successifs d’Audi (pour Lotterer seulement) et de Porsche. Alignés sur la voiture #1 de Rebellion aux cotés de Bruno Senna, ils formeront un équipage qui s’annonce, sur le papier, très dur à battre.

Mais ce n’est pas tout. Si l’on retrouvera Mathias Beche sur la voiture soeur, il ne sera bien sûr pas seul. Cette année, Gustavo Menezes, détenteur de nombreux podiums en LMP2 (dont une victoire l’an dernier à Austin avec Signatech-Alpine) viendra lui prêter main forte. Sera également présent, une autre très belle recrue. Le français Thomas Laurent, vainqueur des 24 heures du Mans LMP2 (après avoir longuement mené au général (!)), Rookie de l’année et tout récent champion en Asian LMS (tout cela à seulement 19 ans). Cet équipage moins expérimenté aura donc beaucoup à apprendre de ses pairs mais elle est fortement susceptible de créer des surprises, durant cette longue année d’endurance.

Hugues de Chaunac, président du Groupe ORECA : « Nous sommes très heureux de relever ce nouveau défi en collaboration avec REBELLION Racing. Alexandre Pesci est un formidable passionné de sport automobile et plus particulièrement d’endurance, et nous partageons à la fois cette passion et la même ambition. Au fil des dix dernières années, REBELLION Racing s’est affirmé comme l’un des acteurs majeurs de la discipline. Après la REBELLION R-One, après la ORECA 07 engagée de manière victorieuse en WEC, le team poursuit sa montée en puissance avec ce nouveau projet en LMP1 et la conception de la R-13. Techniquement comme humainement, nous nous réjouissons de poursuivre cette relation étroite construite saison après saison. C’est un challenge d’ores et déjà passionnant dans la catégorie reine de l’Endurance. »

Passons maintenant à l’aspect plus technique des choses. En effet, passage en LMP1 oblige, Rebellion disposera d’une toute nouvelle monture. Cette dernière dénommée Rebellion R-13 (et qui aura pour tâche d’aller chercher le sacre en LMP1 non-hybrides) disposera d’une électronique revue, notamment pour y intégrer le moteur. Car si le Gibson utilisé par l’Oreca 07 de Rebellion l’an dernier sera très similaire à celui de cette année, l’électronique, quant à elle, est très différente de ce qui avait été pu être fait en LMP2 la saison précédente. L’intégration du moteur sera donc revue pour ce prototype LMP1.

Le développement de l’aérodynamique et du poids aérodynamique seront également, d’après le directeur technique d’Oreca (qui construit ce prototype, David Floury) certains des sujets clés de cette Rebellion R-13.

Quant à un dernier changement d’aspect technique, c’est Michelin qui équipera cette saison Rebellion en lieu et place de Dunlop la saison dernière.

Mais une stabilité toujours de mise

A l’opposé des changements évoqués plus hauts, la stabilité est également un des atouts majeurs de Rebellion pour cette importante super-saison 2018-2019 de WEC. Effectivement, l’écurie suisse a tout d’abord renouvelé sa confiance à Oreca, dont Calim Bouhadra (vice-président du groupe Rebellion) a fait les éloges et vanté « Les liens historiques existant entre Rebellion Racing et Oreca ». Alors qu’Hugues de Chaunac (président du groupe Oreca) a, quant à lui, exprimé sa joie face à ce nouveau défi et « sa réjouissance de poursuivre cette collaboration étroite construite saison après saison ». Oreca reste donc le constructeur de Rebellion, pour le plus grand plaisir des deux parties.

L’autre aspect de stabilité évident chez Rebellion Racing pour 2018-2019 est le fait que la monocoque utilisée en LMP1 sera la même que celle de l’Oreca 07 victorieuse du LMP2 l’an dernier. Pourquoi ne pas avoir développé une monoplace entièrement nouvelle ? Le directeur technique d’Oreca répond simplement en arguant d’abord le fait que le temps est trop court pour développer, construire et homologuer une nouvelle coque (le projet LMP1 de Rebellion et Oreca ayant commencé en Septembre) et qu’ensuite, au vu des performances en LMP2 de ce châssis, il représente une excellente base de développement pour le nouveau prototype.

Voilà donc pour les détails du retour de Rebellion en LMP1, rendez-vous au Salon de Genève le 6 Mars pour découvrir le nouveau prototype avec sa livrée et le week-end du 6-7-8 Avril au circuit Paul-Ricard pour ses premiers tours de roues lors du prologue du WEC.

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