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e-Sport : Loris Garnier en pleine lumière

Virtuose des pistes virtuelles, le français Loris Garnier est l’un des tous meilleurs simracers du monde. Présent ce week-end à Barcelone pour la finale de la Nissan GT Sport Cup (nouvelle version de la bien connue Nissan GT Academy), nous avons eu la chance de le rencontrer pour une interview inédite.

Salut Loris, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Bonjour à tous, je suis Loris Garnier, j’ai 27 ans. Je joue à Gran Turismo depuis GT5 et dans la vie de tous les jours, je suis électricien.

Comment es-tu rentré dans le simracing ?

Avant toute chose, mon rêve était de devenir pilote professionnel. Mais comme le manque de moyens financiers a rapidement posé problème, j’ai d’abord voulu devenir footballeur, afin de gagner suffisamment d’argent pour ensuite faire de la course auto. Comme ça n’a pas très bien marché, je me suis lancé dans ce qui se rapproche le plus de la vraie course, le simracing.

C’est quoi ta journée d’entraînement type ?

Sur Gran Turismo, j’essaye de faire des sessions de 20 minutes à ½ heure (la durée moyenne d’une course de championnat étant de 25 minutes). Grâce à cela, j’arrive toujours à progresser, gagner en vitesse, régularité,… J’essaye aussi de me créer la meilleure hygiène de vie possible. Je fais du sport (10 kilomètres de course à pied régulièrement), attention à ce que je consomme,… Car le but est d’être, un jour, compétitif dans une véritable voiture.

Quelle est ta principale qualité en tant que pilote ?

Je pense que le fair-play est mon point fort. Même si je n’aime pas spécialement ça, je préfère m’incliner contre plus fort que moi, plutôt que faire ou être victime de coups tordus. Après, je ne dis pas que je laisse toutes les portes ouvertes… (sourire)

Pourquoi Augh (son nom sur Gran Turismo) ?

(rires) C’est simplement un ancien mot de passe. Au moment de m’inscrire, je me suis juste trompé ! Mais finalement, avoir un PSN qui ne veut rien dire, c’est intrigant, ça attire l’œil et je trouve ça bien.

Pourrais-tu vivre de ton activité de pilote virtuel ?

Actuellement non, mais j’aimerais énormément. Ça serait un peu la vie de privilégié. Cependant, même si je ne suis pas rémunéré, j’ai tout de même accès au meilleur matériel qui soit, grâce à mon équipe. De plus, suite à mes résultats sur Gran Turismo, j’ai été invité en Autriche (pour le Gran Turismo World Tour) et à Barcelone (pour la finale de la Nissan GT Sport Cup). Je ne vais pas me plaindre !

Le truc pour réussir en e-sport, c’est… ?

La détermination. Il y a un proverbe qui dit « si tu veux quelque chose, bats-toi pour l’avoir », c’est ma manière de raisonner. Il faut adopter la bonne hygiène de vie, persévérer et à force de travail, on obtient toujours ce que l’on veut.

Comment est l’entente avec tes équipiers de la Team Redline (la plus grosse équipe de simracing au monde)

L’ambiance est excellente. Je ne vais pas te cacher qu’au début, je m’attendais peut-être à des coups bas, ou à avoir des équipiers prêts à absolument tout pour gagner. Mais pas du tout ! On rigole, on est proches, il y a une véritable alchimie et c’est le résultat d’équipe qui compte. Bien sûr, on peut toujours commettre une erreur, mais globalement on essaye de rester fair-play, propres, et de ne pas faire de bêtise.

Avec tes équipiers, tu viens d’amener la France, puis Peugeot en 2nde position du Gran Turismo World Tour à Salzburg. Qu’est-ce que ces résultats changent dans ton approche du jeu ?

Pour moi, ça ne change pas grand-chose. Je suis toujours déterminé à faire de mon mieux. En revanche, je sens désormais une perception différente dans le regard des gens. Depuis ces évènements, on est venu me demander des photos, aujourd’hui je suis interviewé. C’est tout nouveau, mais c’est une chance et ça me donne envie de faire encore mieux !

Dans quelques heures, tu vas retrouver certains des pilotes du mondial pour la finale de la Nissan GT Sport Cup. A quoi t’attends-tu ?

J’espère me battre pour la victoire, mais je m’attends à avoir des courses très serrées. On aura tous la même voiture, le même matériel, donc ça risque d’être très disputé. Après, encore une fois, j’attends du respect sur la piste. On sera en direct, devant les pilotes, les mentors de Nissan et il faudra montrer du beau pilotage.

Question piège : plutôt Thrustmaster ou Logitech ?

Quand j’ai commencé j’étais plutôt Logitech. J’avais le G29, qui possède un bon rapport-qualité prix. Mais depuis que je suis rentré dans la Team Redline, Fanatec est mon équipementier et honnêtement, je suis pour eux à 100% !

As-tu des objectifs dans le futur sur d’autres jeux, d’autres plateformes, ou même en réel ?

En simracing, je veux bien évidemment continuer sur Gran Turismo. A côté, les F1 E-Sports Series, ou le niveau est très relevé, m’attirent beaucoup. Mais bien évidemment, mon but ultime est de m’asseoir dans un véritable baquet de pilote. Pour l’instant, je peux juste continuer et espérer le meilleur.

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