FPD : First Person Driver

Nous vous parlions de réalité précédemment, et F1 2015 pousse l’immersion encore plus loin. Si la Safety Car n’est plus là, l’univers et l’ambiance sont de plus en plus travaillés. On soulignera l’arrivée des cérémonies de podium, enfin ! Ces dernières sont quasi-identiques entre elles mais bénéficient d’une modélisation localisée et qui reprend les vrais coupes et podiums. Certains guest sont également présents, comme Albert II de Monaco. L’ambiance télévisuelle est renforcée avec plus de commentaires, de replays, et de présentations dignes d’une émission TV. Les animations du paddock sont encore mieux rendues et de plus en plus réalistes. On notera tout de même l’absence des interviews, contrairement aux premiers F1 de Codemasters. Faire un Grand Prix dans sa totalité renforce considérablement l’immersion, l’impression d’être Nico Rosberg, Lewis Hamilton, Kimi Raïkkonen et consorts. De quoi aussi exploser la durée de vie également. Un réalisme et une immersion renforcée par l’utilisation des pénalités et des règles officielles de la Formule 1 . Un véritable plus qui oblige le joueur à avoir un pilotage plus « réaliste » et à ne pas jouer les Rambo avec ses concurrents, réels ou IA. Néanmoins, les pénalités sont moins fréquentes et moins dures qu’en vrai. Cela reste un jeu vidéo.

L’immersion passe également par le gameplay. Avec les nombreuses aides, celui-ci est axé arcade mais une fois ces dernières désactivées l’ensemble est vraiment plus réaliste, plus simulation tout en étant un poil permissif, sauf sur les temps. Le plaisir de jeu est au rendez-vous, le comportement de la monoplace évolue bien en fonction des conditions météorologiques, du type de pneus chaussés, de leur état mais aussi des éventuels dégâts sur la voiture. Bref, une véritable réussite ! Le comportement évolue bien d’une motorisation à l’autre et d’une écurie à l’autre. De plus, les très nombreuses options de personnalisation de la monoplace participent également à l’immersion et au réalisme.
A ceci près que l’IA n’aura aucune pitié. A l’instar de Project Cars, l’I.A (Intelligence Artificielle) des autres pilotes gérés par la console/l’ordinateur, est peu délicate. Si dans les premiers modes de difficulté cela ne se ressent pas vraiment, dès que vous êtes en difficile ou plus, ça devient la Bérézina ! L’IA ne pense qu’à elle, qu’à sa trajectoire et fait comme si vous n’étiez pas là. Vous freinez un peu plus tôt qu’elle ? L’accident est assuré ! Sans compter les dépassements proches du Destruction Derby. Histoire de plomber encore plus votre course, les pénalités seront souvent pour vous… rageant ! Bref, un point négatif de plus pour ce F1 2015. L’IA de votre ingénieur est également parfois à l’ouest. Ainsi, il est possible que votre ingé vous demande de rentrer dans un tour, vous suivez son ordre, très bien Problème ! Dans le tour suivant le jeu vous indique visuellement de rentrer et si vous ne le faites pas votre ingénieur vous redemandera de rentrer aux stands. Inutile, mais en cas de refus vous pouvez être disqualifié de la course ! A noter, également, que les classements finaux des courses sont quasiment toujours les mêmes, les Mercedes, devant les Ferrari, les Williams, etc… et ce, sur chaque circuit ! Vraiment désolant.

L’immersion est également possible grâce à une superbe bande sonore, la modélisation des sons et des ambiances sonores est de grande qualité. Une fois encore, Codemasters ne faillit pas à sa réputation. Un très bon travail sur les sons du moteur, des pneus, des autres monoplaces… bref une ambiance au top ! On distingue bien la différence entre les moteurs Renault, Ferrari et Mercedes rien qu’à l’oreille ! Preuve du bon travail effectué par l’équipe de développement.

Au final ce F1 2015 est décevant malgré ses nombreuses qualités. Entre son manque de contenu, ses problèmes d’IA et techniques, et ses graphismes un peu en deçà de la concurrence, le nouvel opus de la série de Codemasters sous licence officielle Formula One n’est pas à la hauteur de nos attentes. Néanmoins, son gameplay est toujours aussi jouissif, plaisant à jouer, accessible à tous les types de joueurs. Il faut aussi souligner l’effort fait sur l’immersion et la qualité de cette dernière. D’autant plus que l’ambiance visuelle et sonore est au top et se veut de plus en plus proche de la réalité. Un très bon point qui permet de gommer, un peu, les gros défauts du jeu. Il est donc nécessaire de savoir avant achat ce que nous réserve F1 2015 afin d’éviter la déception et d’être séduit par le jeu de Codemasters ! A ne pas louper si vous n’avez pas fait le F1 2014 et/ou si vous n’avez pas touché à un jeu de F1 depuis longtemps.

La Note Le Mag Sport Auto : 13/20

Les + :
. L’immersion
. Gameplay et plaisir de jeu au top
. Deux saisons en une
. Les podiums, enfin !
. Les courses de nuit

Les – :
. Manque de contenu
. Les soucis techniques
. L’IA à partir d’un certain niveau
. Graphiquement en dessous de la concurrence
. Pas de nouveautés