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F1 2017 : la simulation Formule 1 à posséder ! – TEST PS4

Opus très attendu par les fans de la licence, F1 2017 fait suite à une version 2016 de très bonne facture, en dépit de quelques défauts. Ayant bien pris note des remarques des joueurs, Codemasters nous propose donc une belle mise à jour de sa simulation de Formule 1, enrichie de pas mal de petites nouveautés et d’un contenu largement étoffé. Suffisant pour pousser les possesseurs de F1 2016 à repasser à la caisse ? Réponse dans notre test de F1 2017.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, précisions que ce test a été réalisé sur la version Playstation 4 de F1 2017. Nous avons utilisé une manette classique mais aussi un ensemble volant/pédalier/baquet pour vous rendre un verdict le plus complet possible, notamment pour celles et ceux souhaitant s’ immerger à 100% dans la compétition.

F1 2017 : gloires passées, plaisir suprême

Alors pour commencer et avant de passer en revue les nouveautés du mode carrière, traitons le “gros morceau” de cette version 2017 du jeu de Formule 1 par Codemasters. Car nombre de joueurs attendaient aussi et surtout le fameux mode rétro, largement mis en avant ces derniers mois. Ainsi, 12 monoplaces des années 1988 à 2010 rejoignent le soft au travers de plusieurs modes de jeux. Car, première découverte, impossible de réaliser une “carrière” complète avec une F1 dite “classique”. Assez logique.

Néanmoins, les développeurs ont pensé pour nous foule de championnats divers et variés ainsi que de nombreux défis (une vingtaine). Courir dans un championnat au niveau “homogène” ou pas (c’est à dire avec toutes les monoplaces mélangées et scindées en deux catégories), réaliser une campagne “sprint”, championnat “double” (2 courses par week-end !), “endurance, “sous la pluie”, il y a vraiment de quoi faire sachant que ces championnats disposent de plus ou moins de courses selon les cas.

F1 2017 Ferrari 412 T2 

Vous connaissez sans doute déjà la liste des monoplaces concernées mais rappelons que les Mclaren Honda de 88 et 91 sont au programme, ainsi que la Ferrari de 95, les Williams de 92 et 96, etc. Première -mauvaise- surprise, l’absence totale des noms des pilotes concernées par ces différentes livrées. Vous pensiez participer à des courses en affrontant à la fois les Mansell, Piquet, Senna, Prost, Schumacher, Barichello, Hamilton, Alonso, Berger, Alesi et Vettel ? Il n’en sera rien…Un problème de droits et de licence, sans aucun doute. En conséquence, les pilotes aux commandes des monoplaces en question ont été totalement inventés. Dommage aussi, leurs combinaisons ne portent aucune trace des sponsors de l’époque (Canon, Agip, Marlboro, etc.).

Par contre, ce mode “rétro” a été naturellement intégré au mode carrière “classique” (2017). Ainsi, lorsque vous participerez à une carrière de F1 2017 (donc en choisissant une écurie de l’année en cours), vous serez régulièrement invité à des “événements” aux commandes de ces ex-gloires de la F1. Il s’agira de sortes de défis aux formats et règles différentes. Mais nous vous laissons le plaisir de les découvrir.

 

Concrètement, en matière de pilotage, de rendu de performances et de sensations, ces Formule 1 d’ancienne génération ont été plutôt bien intégrées. Il suffit, d’ailleurs, de comparer les chronos de ces dernières lors d’une session de time-attack pour constater que les développeurs ont tenu à retranscrire au mieux les choses. Cela donne parfois lieu à quelques surprises, sur certains circuits…

Ainsi, si la Ferrari 412T2 fait preuve d’une belle vitesse de pointe “brute” (V12 Ferrari…), la Williams de 92 vous surprendra de par sa prise en main ultra-aisée pour une “vieille”. Suspension active et autres technologies, introduites cette année-là, y sont sans doute pour beaucoup…D’autres demanderont un temps d’adaptation en matière de maniabilité, comme la Mclaren de 91 et même, celle de 88. En revanche, les Ferrari de 2002 ou 2004 vous offriront des sensations exceptionnelles, compte-tenu des sonorités moteurs et des chronos dont elles sont capables. De la sorte, selon l’année de votre livrée, vous découvrirez des monoplaces parfois très efficaces au freinage, d’autre-fois agiles en courbes ou de pures bombes capables d’atteindre des vitesses folles en bout de ligne droite. Clairement, cette découverte se fait avec une réelle délectation et sourire au lèvre de manière quasi-continu…excellentissime !

 

On reprochera toutefois, lorsque toutes les aides sont désactivées (volant/pédalier impératifs !) une prise en main exagérément complexe (à l’accélération, principalement). Mais c’est un peu la friction qui existera probablement toujours entre virtuel et réalité avec cette impression, dans certains cas, d’une difficulté accrue en mode virtuel, par rapport au résultat du réel. Néanmoins, n’ayant jamais piloté l’une ces douze monoplaces de F1 (mais quelques Formule Ford, Renault et F3…), difficile de comparer objectivement…De toute manière, nous pinaillons…parce que vous le valez bien !

F1 2017 : carrière améliorée mais…

Passons maintenant à l’autre mode de jeu qui intéresse 90% des joueurs, le mode carrière. Se déroulant sur dix saisons complètes (pourquoi imposer une limite ?), ce dernier profite de beaucoup de petites améliorations. Tout d’abord, au chapitre du choix des avatars, il est désormais possible de sélectionner une femme. Et mine de rien, c’est une vraie révolution…Comme dans le précédent opus, vous pourrez choisir parmi différents visages, numéros de course et casques.

Par contre, côté choix d’écurie, pas de vraie évolution. Il est toujours possible de débuter directement chez Ferrari ou Mercedes en arrivant de nul part. Pourquoi ne pas avoir limité le choix à quelques formations comme Sauber, Haas et Toro Rosso ? Oubli assez surprenant et pas forcément bon pour l’intérêt global d’une carrière à dix saisons. Reste donc à faire preuve de discipline pour sélectionner par exemple l’écurie Haas, comme nous l’avons fait lors de ce test S1, afin de débuter comme un rookie.

 

Visuellement les menus restent très similaires à ceux de F1 2016 mais s’enrichissent d’un très sympathique arbre “R&D” qui permet d’améliorer progressivement sa monoplace dans quatre domaines à savoir, fiabilité, moteur, châssis et aéro. Et mine de rien, cet ajout accentue l’idée de challenge avec cette perspective de passer devant des équipes proches en performances au cours de la saison. Attention toutefois car se contenter d’améliorer un poste comme le moteur vous causerait rapidement des soucis de fiabilité…Il faudra donc faire preuve de patience et de subtilité.

D’autant que les “points de ressources” nécessaires ne s’acquièrent qu’au compte-goutte. Pour les obtenir, il vous faudra réaliser certains objectifs en essais libres puis accumuler les bons résultats lors de week-ends de course. Cela passe aussi par les duels, d’abord face à votre coéquipier, puis face à d’autres pilotes. Petite incohérence à ce sujet à noter, d’ailleurs. Dans notre cas (la Haas initialement dévolue à Grosjean), après avoir remporté le duel face à Magnussen, l’ I.A nous a imposé Hülkenberg puis…Palmer ! L’inverse semblait pourtant plus judicieux. Puis, soudainement, après avoir remporté les batailles face aux pilotes Renault, c’est Kimi Raikkonen qui nous a été imposé ! Etonnant…

 

Côté piste, là aussi, la nouveauté est au programme. Tout d’abord, rappelons aux puristes qu’il est possible, dans F1 2017, de réaliser le tour de chauffe avant le départ, de gérer entièrement la procédure d’envol, idem concernant les ravitaillements ou encore, la safety-car virtuelle. En pleine action, vous pourrez aussi modifier le mélange de votre carburant pour gagner quelques chevaux (subtil mais probant !), poser des questions à votre ingé, changer de stratégie en temps réel, etc. Pour ce qui est de l’ I.A elle est en progrès également. Les concurrents sont plus pugnaces que jamais et n’hésitent pas à venir au contact ou à tenter l’intimidation en se portant à votre hauteur. Un peut trop, parfois, même. En effet, particulièrement en début de course, certains oublient littéralement de freiner. Cela se vérifie surtout lorsque l’on pilote une Mclaren Honda (et son moteur en manque de chevaux…). Se faire harponner par Jolyon Palmer en fin de ligne droite à Abu Dhabi après seulement 5 tours de course sans avoir la moindre responsabilité, c’est rude ! D’autant que le coupable en question ne subit jamais de pénalité…

D’ailleurs, ce point des pénalités reste sujet à discussion. Comme dans le réel nous direz-vous ? Certes…Mais dans pas mal de cas, la FIA infligera bien vite une pénalité (en temps ou via un stop and go) au joueur humain lors d’un contact avec un concurrent. Cela est gênant, surtout si vous optez pour le niveau de difficulté maximal. Voilà qui incite à être anormalement prudent, parfois. Car, sachez-le, le degré de challenge de ce F1 2017 est terriblement élevé ! Du moins si vous jouez sans les aides au pilotage (quoique, même “avec”, parfois, vous aurez des difficultés, si vous ne possédez pas une voiture de pointe). Evidemment, c’est un point fort, une carrière offrant de nombreux challenges et difficultés. D’ailleurs, ajoutons à la liste, les problèmes mécaniques, qui vous coûteront, de temps en temps, de gros points. Il faudra d’ailleurs, aussi, penser à vos quotas d’éléments moteur et de boite de vitesse, que vous devrez gérer tout seul, comme un grand, exactement comme dans la réalité. Classe !

Haas F1 

Dans le domaine du comportement des monoplaces, comme évoqué en début de test, les progrès sont palpables. D’ailleurs, le changement de réglementation de 2016 à 2017 est parfaitement retranscrit, avec des monoplaces plus rapides en courbe mais moins véloces en ligne droite. Les sensations de pilotage délivrées par votre monoplace selon les gommes utilisées sont, elles-aussi, en amélioration. La différence de comportement lorsque vous passez d’un pneumatique médium à un ultra-tendre est frappante…Même constat lorsque la piste se fait plus humide, avec une attitude beaucoup plus réaliste qu’elle ne l’était dans F1 2016. Résultat, on se régale dans ces conditions, d’autant que le résultat visuel (les gouttes glissant sur l’écran…) et l’ambiance sonore vous offrent une immersion hallucinante. Celles et ceux qui ont déjà eu la chance de pilote une monoplace sous une pluie battante devraient apprécier…Globalement, tous ces paramètres rendent les choix stratégiques encore plus passionnants qu’ auparavant. On LIKE !

 

Par contre, le problème du premier freinage du premier tour reste au programme ! Ainsi, vous pourrez toujours gagner une bonne douzaine de places (y compris en difficulté maximale…) en retardant au maximum votre freinage juste après le départ. Dommage, car cela tranche quelque peu avec le réalisme général du soft à tous points de vue. Vous reste alors le choix de vous la jouer “sport” en évitant d’abuser pas de cette “technique”…

Autre solution, jouer en ligne face à de parfaits inconnus ou entre potes ! Signalons d’ailleurs, cette année, la grande arrivée de l’ eSport. Un mode dédié vous permettra de prendre part à des défis en ligne, notamment en vue de vous qualifier pour la demie puis la finale, à Abu Dhabi, en fin de saison. Pour le reste, vous pourrez toujours créer vos propres championnats avec tout cela comporte de bon et de moins bon. En effet, une attitude anti-sportive reste facile à mettre en oeuvre sans risquer la moindre sanction. On note aussi, de temps à autres, quelques ralentissements. Rien de dramatique toutefois.

 

Concluons avec l’aspect purement technique de ce F1 2017. Niveau bande-sonore, rien à redire. Tous les bruitages (vibreur, sortie dans un bac, contacts, pluie, pistolets des mécanos, etc.) sont au rendez-vous et contribuent de manière très positive à l’excellente immersion offerte par le soft. Mention spéciale pour les sonorités des moteurs “rétro”…Par contre, niveau graphismes, seuls les courses par temps pluvieux (et les monoplaces, superbes) font illusion, de même que le rendu de tarmac en lui même et de ses effets (soleil, trajectoires, etc.). Car côté environnements, nous étions en droit d’attendre mieux, par rapport au précédent opus. Pour ce qui concerne les pilotes et cadres d’écuries, une certaine inégalité semble régner. Certains sont facilement reconnaissables tandis que d’autres s’apparent plutôt à de mauvais sosies oeuvrant au Supermarché du coin pour venter les mérites du saucisson Bridélou…arghh !

Autre critique, la cérémonie du podium, strictement identique d’un Grand-prix à l’autre, quel que soit le classement. Même constat au niveau des commentaires de fin de course, redondants et sans intérêt. Par contre, les puristes apprécieront certains commentaires de l’ingénieur de course qui, toujours en prenant l’écurie Haas en exemple, ne manquera pas de rappeler que l’épreuve de Monza est “à domicile” pour le motoriste de l’équipe. Ferrari, en l’occurrence…Pour mettre la pression à trois secondes du départ, il n’y a que cela de vrai !

 

F1 2017 : toujours perfectible mais en constante évolution !

Finalement, F1 2017 se repose fièrement sur le précédent opus en ajoutant un contenu nettement plus conséquent ainsi qu’un comportement des monoplaces affiné et, au final, clairement plus réaliste. Le moindre réglage, changement de pneus ou de monoplaces se sent immédiatement. Résultat, le plaisir de jeu est omniprésent, particulièrement lorsque l’on s’installe dans le cockpit d’une monoplace rétro. A ce niveau, nous regretterons simplement l’absence des noms officiels de toutes ces “légendes”. En revanche, mention + pou l’ I.A, en progrès et pour l’arrivée de la compétition eSport. En carrière, l’amélioration du système R&D devrait aussi séduire les puristes…

Reste tout de même l’aspect graphique des environnements (végétation, bâtiments) les quelques soucis du jeu en ligne et ce début de carrière qui ne passe pas (le joueur débute dans l’équipe de son choix…) ! Pour le reste, F1 2017 reste une excellente simu, riche en nombreux détails pour puristes (tour de chauffe, dialogues avec l’ingé/gestion des arrêts, safety virtuelle, développement, etc.) que vous apprécierez d’avantage avec un bon volant et pédalier…parole d’ex-pilote !

La note Le Mag Sport Auto

17/20

On a adoré :

  • Le développement de la monoplace (R&D)
  • Le comportement des monoplaces et les sensations de pilotage (sous la pluie, notamment)
  • Les nombreux formats de championnats et défis
  • Les F1 Rétro
  • La bande-sonore
  • I.A en net progrès
  • Le degré de challenge
  • Les jolis effets météorologiques

On a moins aimé :

  • Le jeu en ligne perfectible
  • Les graphismes des environnements
  • Les quelques incohérences en carrière
  • Les “agressions” non-pénalisées de l’ IA
  • L’absence des noms des pilotes en “Rétro”

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