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Ferrari : le départ de Raikkonen va-t-il priver Vettel du titre 2018 ?

ferrari fait face au covid-19

Le championnat du monde de Formule 1 2018 compte encore 6 épreuves à son calendrier. Bien assez pour tenter d’inverser la tendance, du côté de Ferrari. Néanmoins, au-delà des performances en berne depuis deux G.P et des erreurs de Vettel, un autre paramètre semble compliquer la tâche à Ferrari. L’absence de consignes, en cette fin de saison…

Mercedes vs Ferrari ou l’improbable retournement…de stratégie !

La Formule 1 est stupéfiante ! Alors qu’en début de saison, la Scuderia avait largement favorisé l’ascension de Sebastian Vettel en lui offrant -souvent- les points dévolus à son coéquipier, la situation a, brutalement, changé. En Autriche, déjà, Kimi Raikkonen avait eu l’autorisation de se battre contre Max Verstappen, sans avoir à céder sa place à son coéquipier, qui ne terminait que troisième de la course. Pourtant, en Allemagne, Ferrari avait demandé au même Iceman (alors en tête) de laisser passer l”Allemand. Allez comprendre…Mais depuis, pas l’ombre d’un tel ordre, prononcé aux dépends du Finlandais. Et pour cause, son contrat au sein de la Scuderia n’a pas été renouvelé. Et si cette nouvelle s’est avérée plutôt positive pour lui en termes de résultats (il signait la pole position, à Monza, 48 heures après avoir appris la nouvelle…), pour Vettel, en revanche, il s’agissait, alors, d’une petite catastrophe…

Car en face, chez Mercedes, Toto Wolff a complètement changé son fusil d’épaule. Et c’est lors du Grand-Prix d’Allemagne que la situation s’est inversée, chez les allemands. Alors que les cadres de l’écurie de F1 avaient toujours oeuvré en faveur d’un traitement égal entre coéquipiers, ce “principe” a littéralement volé en éclat lorsqu’il a été demandé (toujours à Hockenheim) à Valtteri de ne pas attaquer Lewis. Hamilton remportait la course, quelques tours plus tard. Alors, oui, ces consignes avaient certainement pour but de ne plus subir “l’association” Vettel/Raikkonen mais pour les fans, des ordres aussi “clairs” (ce que ne faisait pas Ferrari jusqu’ici, à part à Hockenheim, justement, sur la demande de clarification de la part de Kimi…) ont fait l’effet d’une bombe.

Et les flèches d’argent ont maintenu cette stratégie en Hongrie (plus discrètement) puis en Italie (de façon totalement assumée mais proche de l’anti-sportivité). Sur le principe, pourquoi s’offusquer, Ferrari ayant toujours privilégié un seul pilote, cette année comme les précédentes ? En réalité, c’est plutôt “la manière” qui a traumatisé les fans. D’autant que les ordres par radio n’avaient jamais été aussi “directs” chez Ferrari. Du moins, pas dans un passé récent. Néanmoins, le règlement l’autorisant, rien n’empêche une équipe de procéder ainsi.

Problème pour la Scuderia, au moment même où Mercedes se met à exploiter à fond cette partie de la réglementation, les cadres décident de remercier Kimi Raikkonen, pilote pourtant docile, ne s’étant jamais opposé à un ordre venant des stands…Résultat, Sebastian Vettel découvre, en cours de saison, un nouvel, adversaire, chose qui l’a très clairement déstabilisé à Monza, tant durant les qualifications que la course. Et après une période riche en erreurs de pilotage, l’Allemand avait plutôt besoin de calme, de sérénité, pour reprendre le dessus. C’est loupé.  Puis à Singapour, il y a quelques jours, Sebastian commettait à nouveau une petite erreur, d’apparence sans incidence (car durant les essais libres) mais qui témoignait de cette fragilité, désormais généralisée au sein de l’équipe.

Le management est-il la clé, au sein de la Scuderia ?

Car le quadruple champion du monde n’est plus, désormais, le seul maillon faible. Stratégie de course bancale et surtout, difficulté à tenir les gommes (problème apparu en Italie, puis à Singapour), rien ne va plus chez les rouges, surclassés par Verstappen à Singapour, alors que les Ferrari partaient grandes favorites. Et bien entendu, le soudain retour de performances chez les gris n’a rien arrangé à cette situation.

Alors, bien sûr, il serait facile d’invoquer la “malchance” mais nous savons qu’en Formule 1 et dans le sport en général, cela n’existe pas. Néanmoins, la situation actuelle de Ferrari démontre à quel point un seul petit grain de sable peut enrayer totalement une machine, aussi parfaite soit-elle. La question étant de savoir qui de Sebastian ou de Kimi (du fait de sa non-reconduction) aura été le déclencheur de cette situation. A moins qu’il ne s’agisse tout bonnement, en amont, d’un problème de management des troupes ?

Ceci étant dit, rappelons qu’il y a quelques années, à stade quasi-similaire de la saison, Sebastian Vettel accusait le même nombre de points de retard sur un certain Fernando Alonso. Pourtant, quelques semaines plus tard, c’était bien l’Allemand qui finissait par décrocher le titre suprême…bis repetita ?

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