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Formule 1 : Honda au niveau de Renault, selon Red Bull

Jamais avares en provocations, les cadres de l’écurie de F1 Red Bull Racing s’illustrent autant sur les Grand-Prix -en gagnant- qu’en dehors. Cette-fois, c’est Christian Horner qui frappe, annonçant que même avec un moteur Honda, son écurie aurait remporté 3 courses cette saison, les mêmes que celles gagnées avec l’aide de Renault. Le losange appréciera…

Une Red Bull Honda aurait remporté les 3 mêmes Grand-Prix !

Pour Christian Horner, c’est une certitude, le V6 hybride de provenance Renault a été rattrapé par son concurrent de chez Honda. Et bien qu’il ne le déclare pas de façon aussi directe, l’ Anglais le sous-entend largement en affirmant que les Grand-Prix de Shanghai, Monaco et Spielberg auraient été remportés de la même manière, par Red Bull, avec un groupe propulseur d’origine Honda. Une façon de saluer le travail du futur partenaire et de le stimuler, en lui faisant miroiter des victoires, qui lui échappent depuis maintenant quatre saisons. Pas idiot, de ce point de vue.

Mais sous un autre l’angle, nous pouvons aussi interpréter cette intervention comme une nouvelle pique envoyée à son partenaire actuel Renault. D’ailleurs, le Team Principal de Red Bull Racing ne se prive pas de dénoncer le statut de son équipe en annonçant qu’ “avec Renault, nous devenions de plus en plus un client car ils se concentrent inévitablement sur leur propre équipe“. Propos tenus dans les colonnes d’ Autosport.

Et Horner en remet une couche, expliquant au passage ce qui, selon lui, n’a pas fonctionné avec Renault, évoquant une méthode de travail peu flexible (toujours via Autosport) :

“Avec Renault, le positionnement de n’importe quel boîtier, de n’importe quelle jonction sur le moteur est dicté par leur équipe d’usine. Nous devons nous adapter à ce que Renault Enstone veut adopter. Nous devons parfois faire des compromis pour nous y accommoder. Avec Honda, nous aurons la capacité de discuter préalablement pour essayer d’optimiser l’intégration entre le châssis et le moteur. Ils sont plus bas dans leur courbe d’apprentissage, et ils ont les ressources et les capacités. 

L’un des plus gros problèmes est probablement que Renault a eu du mal avec l’investissement financier pour le processus de Recherche et Développement. Mercedes a dépensé énormément d’argent, a investi massivement, comme Ferrari. Ces unités de puissance sont extrêmement complexes, et l’on peut voir qu’il y a encore des gains supplémentaires aujourd’hui, lors de l’introduction de chaque unité de puissance.”

A priori, le choix de Red Bull Racing –qui s’est porté vers Honda à partir de 2019- aurait donc été influencé par cette capacité à ouvrir la discussion relative au développement du moteur, du côté des japonais. Néanmoins, Christian Horner oublie un détail, le casse-tête que peu engendrer l’intégration d’un nouveau moteur au sein d’un châssis ayant fonctionné, des années durant, avec un autre bloc.

Red Bull : attention au syndrome du “meilleur châssis”

Car, comme nous l’avons vu cette année, avec Mclaren, il ne suffit pas d’intervertir deux blocs pour obtenir les mêmes résultats ou même, de meilleures performances. En effet, en accueillant Honda, les ingénieurs de Red Bull devront retravailler châssis et aérodynamique avec un nouveau centre de gravité à prendre en compte. Chose susceptible de bouleverser l’équilibre actuel de la Red Bull et donc, de la rendre plus lente, plus difficile à piloter. En conséquence, de cette opération délicate dépendront les victoires auxquelles Horner semble croire dur comme fer. Rendez-vous l’an prochain, après quelques courses, pour vérifier si les propos de l’intéressés étaient légitimes, ou pas…

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