Formule 1 : Jean Alesi, retour sur sa carrière F1

Fin de partie avec Sauber, Prost, puis Jordan

La suite de la carrière de Jean sera nettement plus modeste, en raison du manque de compétitivité de son matériel. Il signera chez Sauber, avec qui il s’offrira son dernier podium en Formule 1 (troisième du G.P de Belgique 1998) et ses derniers coups d’éclats en qualification (en première ligne au GP d’Autriche 98 et au GP de France 99). Il tiendra même la pole position du Grand-Prix d’Italie 98 à la faveur d’une zone restée humide sur le circuit, avant de rétrograder au huitième rang, la piste s’asséchant. Toujours en qualification, cette-fois en 99, avant le G.P d’Espagne, Jean conservera également la pole position pendant une bonne partie de la séance, avant qu’un énième problème mécanique ne l’empêche de conserver son bien. Il s’élancera alors cinquième mais ne marquera pas de points en course, suite à une sortie de piste. Durant ces deux saisons, Jean n’aura pas obtenu de grands résultats mais il aura eu le mérite de réaliser de nombreux exploits au volant d’une monoplace très modeste, comme au Grand-Prix du Brésil 99, remonté de la dernière à la cinquième place en seulement neuf tour, au prix de dépassements anthologiques, avec un rythme en course plus élevé que celui des Ferrari et des Mclaren, pourtant intouchables en 99. Une nouvelle fois, la mécanique s’était mêlée de l’affaire…La destinée de Jean aurait pourtant pu lui être à nouveau favorable après l’accident de Michael Schumacher, au GP de Grande Bretagne. Orpheline de son pilote, Ferrari et Todt proposaient en effet au Français de rejoindre leurs rangs. Une proposition déclinée par l’intéressé, sans doute peu enclin à jouer les porteurs d’eau pour Eddie Irvine.

Après ce virage Suisse, Jean signe chez Prost en 2000 (pas de points inscrits) puis en 2001. Cette ultime saison d’Alesi se soldera par un divorce tourmenté avec celui qui était auparavant son ami, Alain Prost. Il signe toutefois un dernier exploit au G.P de Monaco, en ramenant sa monoplace au sixième rang après avoir perdu sa direction assistée puis en achevant le G.P du Canada à la cinquième place. Il marquera un dernier point pour Prost au G.P d’Allemagne, avant de signer chez Jordan Mugen Honda pour la fin de la saison. Son dernier point en Formule 1, il l’inscrira au Grand-Prix de Belgique, après une splendide bataille face à la Williams BMW de Ralf Schumacher.

Lassé de se battre en milieu de grille, Jean Alesi surprend tout le monde en annonçant son retrait de la Formule 1 à l’issue de la saison 2001. Il en restera, pour ses supporters, une fantastique image de combattant ne lâchant jamais rien et capable de compenser les faiblesses de sa machine grâce à un coup de volant tout bonnement exceptionnel…

Alesi aura décroché, dans sa carrière, plus de 32 podiums (1 victoire, Montréal 95), 2 pole position (Monza 96 et 97) et 4 meilleurs tours en course.

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