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Formule 1 : le podium ? Grosjean y pense, sans croire à une promotion

Romain Grosjean

Dans le cadre d’une interview diffusée récemment par Canal +, Romain Grosjean a évoqué son avenir en Formule 1. Un avenir de plus en plus incertain, du fait des doutes planant sur le maintien de son équipe dans la catégorie reine, au-delà de 2020. Et en raison, aussi, de la crise que subit la F1, du fait du confinement et de la non-activité du championnat du monde.

Romain Grosjean : le plus beau palmarès tricolore, depuis Alesi

Romain Grosjean est le pilote Français le plus souvent monté sur un podium en Formule 1, depuis le retrait de Jean Alesi. Oui mais voilà, son passage chez Haas F1 a peut-être compromis ses ambitions. Sachant que l’aventure Lotus, riche en podiums dans un premier temps, s’était rapidement essoufflée. De là à dire que Romain a fait un mauvais choix en rejoignant les américains, il n’y a qu’un pas, que nous ne franchirons pas. Car l’aventure était plutôt prometteuse. Et à bien y regarder, la Haas s’est plutôt bien sortie de ses premières années en F1.

Mais lorsque Grosjean avait signé pour la formation en question, il pensait aussi et surtout à Ferrari, dont les liens avec Haas étaient importants, à l’époque. Sauf que le tremplin auquel pensait le tricolore s’est transformé en quasi-voie de garage. Sans manquer de respect aux gens de chez Haas, qui réalisent un travail remarquable avec ce qu’ils ont entre les mains. Néanmoins, le Français pourrait ressortir de cette aventure avec une mauvaise image. Alors qu’il était plutôt bien vu lors de son épopée chez Lotus. Aussi, à moins que la saison 2020 ne lui permette de redorer son blason, ses chances de rester en F1 et surtout, de disposer d’un matériel gagnant, sont très minces.

Romain mise sur la nouvelle réglementation

Pourtant, Romain Grosjean garde un petit espoir, sans y croire dur comme fer non plus. Pour cela, il ne compte pas rejoindre une équipe de pointe. Car sa lucidité l’incite à penser qu’aucune porte ne s’ouvrira pour lui dans le futur. Du fait de la présence de filières, de jeunes aux dents longues et, aussi, de pilotes plus appréciés que l’intéressé. Alors, il compte plutôt sur le changement de règlement pour croire encore au podium :

“Les podiums c’est extraordinaire, mais ce qui est frustrant c’est que, ces dernières années, hormis deux courses complètement folles l’année dernière où fallait être bien placé – et Pierre l’a fait superbement bien au Brésil, on sait qui va être sur le podium. Il y a six voitures qui dominent tellement que même quand ils partent dernier, de toute façon, après cinq tours ils sont sixièmes. J’espère que ça changera en 2021. C’est aussi peut-être une des choses qui me conduit vers le futur en me disant que s’il y a un rapprochement, s’il y a plus de chances d’aller se battre pour des belles positions et des podiums, il ne faut pas partir à ce moment-là”.

Problème, entre-temps, les pouvoirs sportifs ont changé leur fusil d’épaule. Si bien que le nouveau règlement évoqué par Romain ne sera pas introduit en 2021 mais en 2022. Voire, en 2023. Parviendra-t-il à tenir bon jusqu’à une échéance aussi lointaine, sachant que sa carrière est derrière lui ? C’est tout le mal que nous lui souhaitons. Mais encore faudra-t-il qu’il dispose d’une bonne voiture, qu’il en fasse bon usage et surtout, que Haas poursuivre l’aventure…

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