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Formule 1 : Magnussen à nouveau l’assurance vie de Haas F1, en Chine

Si Haas F1 a marqué un nouveau point, en Chine, il semblerait que l’équipe américaine subisse, déjà, une petite baisse de régime. Toutefois, en dépit de ce phénomène (que l’on attendait plus ou moins tôt dans la saison), la formation américaine était en passe de réaliser une belle moisson à Shanghai…avant que la voiture de sécurité ne sème la zizanie !

Haas F1 : derrière Renault à Shanghai

En Chine, Haas F1 s’est révélée moins performante qu’en Australie et à Bahrein. S’agit-il (déjà) d’une baisse logique de performances compte-tenu de l’expérience limitée de l’écurie américaine en F1 ou d’un problème inhérent à la piste de Shanghai et à son climat particulier ? Nous le saurons en Azerbaidjan, où la grande ligne droite devrait offrir un avantage à Grosjean et Magnussen, grâce au moteur Ferrari, en passe de devenir le plus puissant du plateau.

Toujours est-il que sur ce circuit chinois, Renault F1 a fait un meilleur job. En qualifications tout d’abord, avec l’élimination de Kevin Magnussen (11ème) et la 10ème place de Romain Grosjean sur la grille de départ alors que Hülkenberg décrochait le 7ème rang. En course, ensuite, ou les Haas se sont révélées moins fortes face à leurs concurrentes directes. Néanmoins, avant la voiture de sécurité, le Danois pouvait légitimement viser la 8ème place voire, la 7ème. Le Français, de son côté, pouvait viser le 10ème rang. Malheureusement, ce fait de course [la Safety-car] permettait aux deux Renault de prendre un avantage décisif…

Mais malgré ces circonstances défavorables, Magnussen parvenait, à nouveau, à entrer dans le top dix avec un point à la clé. De quoi sauver le week-end de Haas. Dans le même temps, Grosjean se classait 17ème, après avoir changé de gommes pour la seconde fois, sans doute trop tard…Car, comme pour de nombreuses équipes, un deuxième arrêt au moment de l’intervention de la safety-car aurait sans doute été salvateur. Mais avec des “si”…

« Nous avons juste été malchanceux avec la voiture de sécurité. Notre stratégie était bonne au début, mais la safety-car est arrivée au mauvais moment. Nous n’avons pas profité de la stratégie qui était prévue. Je ne sais pas si nous aurions dû nous arrêter. C’était un choix difficile. Je pense juste que la voiture de sécurité est arrivée au très mauvais mauvais moment car nous aurions pu marquer plus qu’un point. » Kevin Magnussen

Toujours est-il qu’après 3 courses, le bilan comptable est plutôt correct. En revanche, pour Grosjean, la note est salée. 11 points pour son coéquipier alors qu’il n’a pas inscrit la moindre unité à son compteur, cela fait mal. Pas totalement irréprochable depuis le début de saison, Romain semble, aussi, subir une certaine malchance. Au point de le sentir proche du “pétage de plomb”. Au micro de Canal Plus, dimanche dernier, le tricolore ne cachait pas sa lassitude voire, sa tristesse…

“Il y a un chat noir ! J’étais parti sur une stratégie à un arrêt, cela était très dur à tenir. Le premier relais s’est passé plutôt bien, mais je suis ressorti dans le trafic, derrière une Force India, et je suis resté bloqué. Et à partir du moment où la voiture de sécurité est sortie, je savais que cela était catastrophique pour nous. Les pneus sont redescendus à 50°, ils n’étaient pas bons du tout. La voiture était inconduisible. J’étais sur un arrêt, les autres autour de moi sur deux, je savais que c’était mort. Cela fait trois courses de suite que je n’ai pas de chance, ça commence à faire beaucoup”. Romain Grosjean

Une attitude agacée qui s’explique, aussi, par l’urgence de la situation. Car une équipe comme Haas mise sur les 5 ou 6 premiers Grand-Prix pour réussir sa saison. Au-delà, les ressources limitées combinées à l’expérience réduite en Formule 1 entraînent, généralement, une descente progressive dans la hiérarchie, face à des Teams plus expérimentés. Ainsi, la course de Bakou représentera, peut-être, la dernière véritable occasion pour Grosjean d’accrocher un top six. A moins de courses aux conditions particulières, plus tard dans la saison…

Reste que, après trois Grand-Prix, alors que Kevin Magnussen fait de plus en plus office de “révélation” de l’année, l’étoile Romain Grosjean semble s’éteindre, peu à peu…Souhaitons-lui de trouver la mèche qui lui permettra de déclencher un feu d’artifice, en Azerbaidjan pour, enfin, lancer sa saison.

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