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Formule 1 : Phoenix 90, le mythique duel Jean Alesi vs Ayrton Senna

Jean Alesi vs Ayrton Senna

De toutes, 1990, fut l’une des plus palpitantes saisons de ces 70 années de Formule 1. Il y a tellement à raconter durant cette année 1990. Un goût de revanche d’Ayrton Senna après l’accrochage de l’année précédente, l’arrivée du Champion du Monde en titre Alain Prost chez Ferrari. Ou encore, la confirmation des débuts prometteurs de Renault en 1989. Année de son retour après deux saisons d’absence comme partenaire motoriste de Williams, avec le développement d’une architecture moteur inédite en Formule 1 : le V10…

Formule 1 1990 : une Tyrell à l’aéro révolutionnaire

Aussi, Le Mag Sport Auto vous propose de vous conter cette saison 1990 par son début: à Phoenix en Arizona. Alesi le jeune loup défie “Magic”. Incontestable révélation de la seconde partie de saison 1989, Jean Alesi titré la même année en Formule 3000, jouit de la confiance de Ken Tyrrell, révélateur de nombreux talents et tous particulièrement tricolores grâce à l’appui durant la décennie de François Guiter et du pétrolier ELF. Ne bénéficiant pas de l’appui officiel d’un constructeur officiel, la Tyrrell est mû par un Ford Cosworth HB et chaussée par des pneux Pirelli qui soutiennent parfaitement la comparaison des gommes Goodyear. Le déficit de puissance moteur est compensée par l’aérodynamique très étudiée de la monoplace imaginée par Jean-Claude Migeot, dont le nez relevé en « tête de requin » révélé en cours de saison allait faire école pour les saisons à venir…

Incroyable rodéo dans les rues de Phoenix

Mais revenons à Phoenix. Les qualifications se passent mal pour Ayrton Senna. Si bien qu’en course, il ne partira que de la cinquième place sur la grille de départ, alors qu’il était « abonné » à la première ligne depuis près d’un an et demi ! Son coéquipier Berger en pôle, Alesi, Martini et De Cesaris partiront devant lui… La science de la course fait que « Magic » prit un départ fantastique avant de se défaire rapidement de Martini dès le premier tour puis de De Cesaris. Berger, lui, partait à la faute lors d’un freinage et mettait plusieurs minutes à s’extraire du mur de pneus.

Senna alors deuxième, se mit en chasse du leader du moment : Jean Alesi ! Celui-ci s’étant défait de son futur grand ami et coéquipier Berger dès le premier virage. Incroyablement précis dans ses trajectoires dans cet inédit tracé urbain, Jean Alesi parvenait à protéger sa place de leader face à Ayrton Senna durant une grande partie de la course. Le tracé sinueux de Phoenix, et la qualité des pneus Pirelli compensant les performances en retrait du Ford HB vis-à-vis du propulseur nippon qui équipait la McLaren. Forçant dans ses capacités de pilotage hors norme, Ayrton Senna -une adhérence retrouvée de ses pneus Goodyear- le sort du novice Alesi allait être vite scellé, non sans une lutte acharnée.

Alesi : une nouvelle étoile naissait !

Ayrton Senna tentait une première attaque afin d’évaluer son jeune adversaire, lequel ne s’en laissait pas compter, puis une seconde, puis une troisième ! Celle-ci aboutit par la prise du leadership par le Brésilien. Le jeune Avignonnais n’abdiquait pas pour autant et multipliait les tentatives afin de reprendre son bien. Senna, fin renard, restait vigilant jusqu’à la fin de la course afin de conserver cette toute première victoire de la saison… Sur le podium Alesi recevait une tape amicale de Senna. Adoubé par son vainqueur, Alesi avait le sourire : une nouvelle étoile de la Formule 1 venait de naître. Une étoile qui allait être appelée sous d’autres cieux à l’issue de cette saison 1990, pour dompter le petit cheval cabré avec son nouveau coéquipier et compatriote : Alain Prost.

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