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GCK franchit un cap au Rallycross de Lohéac

GCK a franchit un cap au Rallycross de Lohéac

Au Rallycross de Lohéac, GCK accueillait un nouveau pilote suite à la séparation avec Jérôme Grosset-Janin. Liam Doran a su prouver qu’il était toujours spectaculaire mais aussi qu’il pouvait être très rapide avec la Mégane ! Un week-end presque magique pour GCK, à domicile. C’était LE week-end à ne pas louper. Et, l’équipe de Guerlain Chicherit en repart heureuse et avec le sentiment d’avoir su franchir un cap. Nous avons pu nous entretenir avec Liam Doran et Guerlain Chicherit, voici leurs retours sur ce « Magic weekend at Loheac » :

Liam Doran, un retour épatant avec la Megane de GCK au Rallycross de Lohéac.

Cela faisait près de deux ans, depuis son départ du JRM Racing, que nous n’avions pas vu Liam Doran sur une piste du WorldRX. Un retour qui satisfait ses fans comme le pilote : « C’est bon de retrouver le WorldRX. Ça faisait longtemps, une paire d’années. Nouvelle équipe, nouvelle auto, une super auto dans une grande équipe. Mes attentes sont allées crescendo tout le week-end, même si je n’en attendais pas trop. Elles augmentaient avec notre vitesse sur la piste. Je suis très critique en vers moi-même.»

Arriver dans une nouvelle équipe ce n’est pas facile, mais Liam Doran s’est vite senti à l’aise chez GCK : « L’équipe est super, l’auto est géniale, Guerlain est super et rapide, il a même été plus rapide que mois à certains moments ! Une super équipe avec qui je travaille bien. C’est la meilleure opportunité que je pouvais avoir. Revenir en WorldRX est un plaisir. C’est quelque chose dont je rêvais depuis mon enfance, depuis que je voyais mon père rouler. Et quand j’ai dû arrêter, il y a 2 ans, c’était dur. Très très heureux d’être de retour avec GCK. Je ne voulais pas revenir avec ma propre auto, mais avec ces gars c’est parfait, j’en suis vraiment content ! »

La Megane de GCK a été conçue chez Prodrive, une entreprise anglaise a qui l’on doit les Subaru en WRC par exemple. On a voulu savoir si Liam Doran était sensible ou non de rouler dans une auto anglaise : « Le Royaume-Uni est une grande nation des sports mécaniques. Avec de grands pilotes, de grandes teams, de grandes autos, de grands ingénieurs… Donc oui, c’est appréciable de rouler sur une voiture comme ça. L’auto est anglaise, Prodrive est anglais, donc les mécaniciens sont anglais, les ingénieurs sont anglais, je suis anglais, donc c’est assez agréable d’être ici. »

De plus, Liam semble très satisfait de la Megane GCK : « C’est une bonne auto mais complètement différente. Tout est nouveau sur cette voiture, elle a son propre style et sa propre conception. Mais, c’est une très bonne auto, rapide en plus ! Un bon châssis, un bon comportement. On peut être optimistes, elle peut aller plus vite ! »

Liam Doran Rallycross Loheac

Liam Doran, nouveau pilote GCK mais jusqu’à quand?

Bien entendu, on a voulu savoir si Lohéac ne serait qu’une pige ou si on allait revoir Liam Doran pour le reste de l’année : « Le plan c’était ça, à la base. Mais, je vais voir avec l’équipe si c’est possible d’en faire plus. Je ne voulais pas revenir maintenant car je n’étais pas sûr de pouvoir en faire plus, je n’étais pas sûr de comment se passerait la suite. J’avais beaucoup de questions dans ma tête, ça faisait longtemps que je n’avais pas roulé en WRX. Ils voulaient que je revienne cette saison, pour quelques courses. J’avais besoin de trouver la réponse et de montrer ce dont je suis capable. Je suppose que je l’ai fait, j’étais plutôt rapide sur la piste. Mais ce n’était pas facile. Pour le moment, les résultats sont là, donc j’espère pouvoir garder mon volant. Et je ne gâcherai pas cette opportunité, j’essayerai d’aller le plus loin possible ! »

Liam Doran est surnommé « British Bomb », on a profité de discuter avec le pilote anglais pour savoir d’où venait ce surnom : « Mon surnom vient des Etats-Unis (où Liam roulait en GRC, ndlr). Parce qu’avec moi ils ne savaient jamais ce qui pouvait se passer. Beaucoup étaient rapides et propres, moi j’étais plus fou et spectaculaire. »

Et, quand on demande si Liam Doran a un secret pour être rapide ET spectaculaire, voici sa réponse : « Je ne sais pas. Mon secret, ça doit être que, vraiment, je ne pense pas à grand chose, je suppose. Mon style de conduite vient comme ça. Je n’ai jamais eu de leçon de conduite, de coach. Jamais eu personne qui me dise c’est comme ça qu’on freine, c’est comme ça qu’on dérape. J’ai toujours dû apprendre par moi-même. Donc, j’ai mon propre style. C’est comme ça que je suis rapide et parfois c’est spectaculaire. »

Guerlain Chicherit en pleine synergie avec Liam Doran.

Sur les feuilles de temps, au sein de l’équipe et vis-à-vis du public, Liam Doran a eu beaucoup d’effets positifs à Lohéac. Et, Guerlain Chicherit est un pilote et un patron heureux de ce partenariat, comme il nous l’a expliqué :

« Liam c’est très bien. Liam est très rapide, ça on le savait. Mais là où je suis très content, bien sûr il y a ce qu’il fait sur la piste et ce qu’il apporte à l’équipe, mais c’est aussi ce qu’il m’apporte à moi. Quand j’avais Jérôme à côté de moi, c’était différent, je n’apprenais pas de lui car on avait pas le même pilotage. Quand il me montrait quelque chose, c’était contre-nature pour moi, ce n’est pas ce que je savais faire. Donc, je n’y arrivais pas. Alors qu’avec Liam, on a le même style agressif par les portières. Et quand il va très vite à un endroit, j’arrive à voir, comprendre et à le faire parce que ça me correspond. Liam me fait aller plus vite! J’ai franchit un cap en terme de confiance. Car, je le vois et je me dis « ah oui, on peut faire ça ». Alors j’essaye et ça marche. Là, il y a eu un déclic. Samedi, j’étais à 6 dixièmes, ensuite pareil et après j’étais 3 dixièmes devant. On partage beaucoup ensemble. Et c’est important de travailler ensemble. »

En un an, que ce soit en WorldRX ou en Championnat de France de Rallycross, Guerlain Chicherit a bien évolué, comme il a pu nous le dire. Et l’évolution n’est pas terminée :

« Quand on compare ce que je faisais il y a un an et ce que je fais maintenant. L’évolution est impressionnante. Et, en plus, je me fais plaisir, car j’ai toujours eu un pilotage spectaculaire. J’aime me faire plaisir et régaler mes fans et mes amis. Et puis, il ne faut pas oublier qu’il y a quelques années encore j’étais seul dans le désert. Ce n’est pas le même sport. Quand j’ai attaqué le Rallycross, c’était de zéro ! Il fallait que j’apprenne le sport, les circuits, la discipline, à exploiter une voiture, comprendre comment les pneus fonctionnent… La quantité de travail accomplit avec mon équipe est pharaonique !

L’an prochain le projet sera encore plus grand, que ce soit avec G-Fors ou GCK. Le fait que la confiance et les résultats arrivent en cette fin de saison ça donne de la confiance à tout le monde. Ça rassure aussi nos partenaires. Car, évidemment, derrière tout ça, il faut savoir qu’il y a des partenaires conséquents. Il faut les rassurer et là on est en train de le faire. C’était un grand coup de Poker, on y allait à fond, et maintenant il faut être à la hauteur des ambitions affichées. »

D’ailleurs, chez GCK, on veut aller jouer avec les adversaires de devant sur la fin de la saison ! C’est en tout cas le but affiché par Guerlain Chicherit :

« Pour la suite, le but est d’aller chercher les Peugeot et les Audi… Les Volkswagen, pour l’instant, on va les laisser tranquilles. Je t’avouerai que, pour le moment, on ne peut pas trop aller les embêter. Mais, on a les capacités d’aller jouer avec Peugeot et Audi. Il faut vraiment qu’on fasse de meilleurs départs. 

Certes, on était pas en finale, mais il faut voir le bon en avant que l’on a fait. On prend mieux nos départs et nos performances sur la piste était très bonnes. Je fais le 3e meilleur temps au tour du week-end ! C’est un signe que l’on a progressé. Alors oui, un peu déçu qu’il n’y ait pas eu de voiture en finale, mais ce que je retiens c’est le positif, pas le négatif. Quelques petits incidents de course nous ont pénalisé sur nos places en semi-finales. Et, avec une moins bonne place au départ, les chances d’aller en finale sont moindres. Mais, avec nos temps au tour on pouvait espérer un peu mieux.

On a su montrer que j’étais vite et que Liam aussi. Maintenant, il nous reste quatre courses pour mettre les voitures en finale autant de fois qu’on peut. Donc, pourquoi pas commencer à imaginer de faire un podium en fin de saison. »

GCK, une fin de saison très importante et pleine de surprises :

Avec une telle première au Rallycross de Lohéac, on s’attendait à voir Liam Doran directement confirmé pour Riga. Malheureusement, la rupture avec Jérôme Grosset-Janin a laissé des traces. Et, comme nous l’a expliqué Guerlain Chicherit, il y a du travail avant d’annoncer des choses pour le futur :

« C’est exactement ça ! On s’est retrouvé dans une situation pas facile. Pas mal de choses à régler/gérer. Du coup, ça a décalé tout notre planning d’annonces. Mais les annonces vont arriver, on a signé les pilotes que l’on voulait !
Concernant Liam, ça va se décider cette semaine. On est en train de voir avec les sponsors. Car, le départ de Jérôme Grosset-Janin n’a pas aidé à rassurer les sponsors. On doit résoudre nos problèmes financiers avant tout. Donc, pour l’instant je ne peux pas répondre. On va avoir une semaine très chargée et la suite va dépendre de ces rendez-vous. »

Enfin, le Rallycross de Lohéac c’était aussi important pour G-FORS, l’autre équipe de Guerlain Chicherit. Et, en France, c’est un finlandais qui a fait le show. Jere Kalliokoski a réalisé une superbe performance qui a surpris tout le monde :

« On a pas vraiment compris ce qui s’est passé entre la Suède et Lohéac pour Jere ! Ce n’était plus du tout le même pilote. C’est le pilote qu’on pensait avoir en début de saison, et il s’est réveillé à Lohéac ! C’est dommage pour le championnat, mais c’est bien pour lui et pour nous. Cela prouve que l’on ne s’était pas trompés en l’engagement. On savait qu’il avait du potentiel. Il devait s’adapter mais il a peut-être, aussi, mal géré la pression en début de saison. Le fait d’avoir une nouvelle équipe, une nouvelle voiture… Donc, je pense qu’il est en train de s’épanouir. Et, pour nous c’est extraordinaire. Il a vraiment su passer un cap.

Pour JB, il est un petit passé à côté. Il n’a forcément fait un très bon week-end. En Rallycross, parfois ça passe, parfois non. En Q4, il a eu un très gros contact qui a engendré des soucis mécaniques sur des durites et des soudures sur le Turbo. Du coup, en demi-finale ça a explosé ses chances de faire un bon résultat. Un peu de pas de chance, mais c’est le Rallycross. Ou alors, faut être devant tout le temps, comme Kristoffersson… »

Rendez-vous à Riga, dans une semaine, pour voir si GCK peut confirmer sa bonne performance de Lohéac ! Le tout, avec Liam Doran et Guerlain Chicherit.

Un grand merci à Liam Doran, Guerlain Chicherit et Nini Mikolajski pour leur disponibilité.

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