Le Mag Sport Auto

La FFSA offre un test en F4 à un gamer

Fabrizio Donoso en pleine installation dans le simulateur FFSA

Fabrizio Donoso, simracer pour l’équipe Race Clutch, va tester une monoplace de Formule 4 sur le circuit Bugatti du Mans, grâce à la FFSA.

Le 23 juin dernier s’est tenu le Grand Prix de France de Formule 1, sur le circuit du Paul-Ricard. Une épreuve réelle, que Lewis Hamilton a remporté. Mais qui avait aussi une version virtuelle. Avec une compétition électronique organisée sur le jeu vidéo officiel de la Formule 1, F1 2019.

Après des qualifications en ligne, plusieurs pilotes se sont retrouvés sur le tracé varois pour disputer une course virtuelle. A l’issue de laquelle, Fabrizio Donoso s’est imposé devant Nicolas Longuet et Alexis Fedoriw.

FFSA : les trois qualifiés, Alexis Fedoriw (à gauche), Nicolas Longuet (au centre) et Fabrizio Donoso (à droite)

Les trois qualifiés, Alexis Fedoriw (à gauche), Nicolas Longuet (au centre) et Fabrizio Donoso (à droite)

Les trois premiers gagnent une journée au Mans avec la FFSA

Conséquence de cette performance, les trois simracers (pilotes virtuels. Ndlr) ont pu intégrer une journée le centre académique de la FFSA (Fédération Française du Sport Automobile), au Mans. Le but? Effectuer des tests en simulateur et physiques. Ceci afin de gagner, pour le plus rapide des trois, une journée d’essais en Formule 4, sur le circuit Bugatti.

Pour ce faire, les trois qualifiés se sont donc retrouvés le 31 janvier passé au Mans, pour courir la finale du Grand Prix de France Electronique. Tout commençant le matin par la révélation du circuit choisi pour les épreuves en simulateur. A savoir, celui du Bugatti. S’en suit alors un briefing, quant à l’utilisation du simulateur de la FFSA Academy. Avant que les choses plus sérieuses ne débutent.

Direction alors la salle d’entraînement, à quelques mètres. Dans laquelle se trouve d’un côté, le simulateur, de l’autre, les machines pour les exercices physiques. Un à un, les simracers enchaînent un parcours comprenant conduite, pendant 20 minutes, débriefing de la session, puis exercices physiques durant un temps similaire, avant de recommencer.

FFSA : le simulateur de la fédération,

Le simulateur de la FFSA vous met dans les conditions les plus proches du réel

Immersion totale avec le simulateur FFSA

Parmi ces exercices, le simulateur est bien évidemment au centre des attentions. Petit bijou à 60 000€ (oui, vous avez bien lu), ce dernier se veut en véritable expérience de la Formule 4. Reproduisant le cockpit d’une monoplace, il comprend un volant avec toutes les informations. Fait aussi face à un écran semi-circulaire, que trois projecteurs illuminent de la piste sélectionnée. Mais est surtout mobile, ce qui peut perturber le pilotage de simracers habitué à un matériel fixe.

En parlant du tracé, c’est donc sur celui du Bugatti que se déroule la compétition. Mais, bien que tout se passe sur le jeu vidéo Assetto Corsa, cette version virtuelle du circuit est unique en son genre. La FFSA l’a en effet retravaillé et modélisé spécifiquement, afin de parfaire l’expérience pour ses pilotes. « Le but est de recréer les mêmes conditions qu’en vrai, quant aux vibreurs ou aux trajectoires à utiliser. Comme ça, lorsque les pilotes arrivent sur la piste réelle, ils ont déjà une base sur laquelle s’appuyer », explique Malo Olivier, responsable du simulateur.

Il faut donc s’habituer à de nombreux éléments nouveaux pour nos gamers. Pas de quoi les refroidir toutefois. Puisqu’en seulement quelques boucles, les trois prennent leurs marques. D’autant que l’immersion dessert la performance, comme l’explique Alexis Fedoriw : « On a tendance à se déconcentrer à la maison, mais ce simulateur est tellement immersif que c’est beaucoup plus simple de rester dedans. Il y a un écran large, le mouvement, les forces simulées par le harnais. Même s’il manque certaines petites choses, c’est assez proche de la réalité. »

FFSA : Alexis Fedoriw en pleine session dans le simulateur

Alexis Fedoriw en pleine session dans le simulateur

Le physique mis à l’épreuve

Et cette proximité se ressent notamment physiquement. Le simulateur FFSA étant prévu pour les pilotes, les forces à appliquer sur le volant et les pédales sont importantes. Cela se voit, à la fin des 20 minutes de session, les trois gamers s’extirpant du cockpit avec le visage rougi. « C’est très différent de ce qu’on a à la maison, témoigne Nicolas Longuet. “Il y a plus d’informations à gérer, de matériel et physiquement c’est beaucoup plus exigeant. »

Et après l’effort de conduite… le travaille continue, par de l’analyse, cette fois. Chaque session est en effet filmée, et suivie par une acquisition de données. Les simracers se retrouvent alors en face d’un ordinateur rempli de graphiques et de la vidéo de leur run. « On pourrait avoir peur de tout ça, avoue Alexis, mais c’est simple de lecture, très précis et on comprend bien ». Accélération, freinage, dosage sur les pédales. Mais aussi trajectoires, passage des vitesses, tout est passé au crible avec Malo Olivier. Le but étant d’appliquer les conseils de ce dernier sur la séance suivante, afin de combler les failles et gratter des dixièmes.

Un exemple de graphiques de l'acquisition de données du simulateur

L’acquisition de données du simulateur ne cache rien des performances

En attendant de retrouver le simulateur, il faut toutefois passer un autre type d’entraînement. Bien moins agréable, car il s’agit d’exercices physiques. Au programme, des tests de réflexes avec un “Batak” (mur équipé de lumières, qu’il faut éteindre aussi vite que possible lorsqu’elles s’allument). Mais aussi quelques exercices de planche, abdos,…

Fabrizio Donoso en action sur le "Batak"

Le “Batak” sert à tester les réflexes des pilotes

Rien de bien méchant à première vue, mais il y a de quoi transpirer. Cela est moins agréable que la conduite mais les trois qualifiés se prêtent au jeu. L’esprit de compétition est encore bien présent et il s’agit sans cesse d’atteindre la limite et de battre les autres. Bien que ces tests ne soient que « secondaires, puisque la performance en simulateur prime », nous explique-t-on.

Nicolas Longuet en position de planche

Séance de torture pour Nicolas Longuet, entre deux roulages

Retour sur piste virtuelle pour la finale

Le simulateur, justement, il est temps d’y retourner, alors que la journée touche à sa fin. Après quelques sessions d’essais, Alexis, Fabrizio et Nicolas ont en effet droit à un dernier galop. Egalement long de 20 minutes, celui-ci représente cependant la finale. C’est le moment ou il faut faire la différence, les trois meilleurs tours étant gardés afin d’établir une moyenne et un classement. Le tout en conditions “réelles”, les participants n’ayant pour seules indications quant à leurs performances que le volant de la voiture. Attention également aux limites de piste, dont il ne faut pas abuser, sous peine de voir sont tour annulé.

Un tirage au sort désigne en tout cas l’ordre de passage, alors que le silence se fait petit à petit. Et Nicolas s’y colle le premier. Casque sur les oreilles, volant dans les mains, l’ex-pensionnaire Red Bull aux F1 Esports Series réussit de belles performances. Mais il est battu par Fabrizio Donoso, deuxième à passer. Avec des chronos autour des 1’41’’3, le pilote Race Clutch met la barre très haut, trop haut pour Alexis, qui ne parvient à faire mieux. Fabrizio Donoso l’emporte donc, de quoi satisfaire cet ex-pilote Force India aux F1 Esports Series :

« C’était une bonne expérience, j’ai amélioré à chaque fois. Ce n’était pas parfait mais constant, donc c’est pas mal. En finale j’étais plutôt à l’aise, je savais quoi changer et j’ai su apporter les modifications qu’il fallait. C’est la séance ou j’étais le plus rapide, donc je suis satisfait. »

Prochaine étape pour Fabrizio Donoso, une journée de tests en Formule 4 sur le circuit Bugatti. Lui qui a déjà roulé, pour le fun, au volant d’une Porsche 911 GT3 RS retrouvera donc la piste réelle. Cette fois-ci pour une expérience totalement différente. Rendez-vous le 25 février pour suivre cela.

https://twitter.com/FDonoso99/status/1226621081903083520

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