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MotoGP: Johann Zarco était “très en colère”

Johann Zarco

En rejoignant KTM, Johann Zarco a admis avoir été en colère de passer de bagarres pour le podium à des bagarres pour le fond du peloton.

Johann Zarco n’est pas du genre à se laisser gagner par les émotions. Pourtant, le Français d’ordinaire si calme a admis à la Gazzetta dello Sport avoir eu du mal à se contrôler. La faute aux performances et au feeling sur sa machine orange. Ce qui pouvait notamment se voir lors de certains débriefings dans le garage:

« Peut-être que je n’ai pas bien géré ce défi et que j’ai fait des erreurs. Mais je sais qu’en 2017 et en 2018, j’étais rapide et j’avais un bon rythme. Cette année, je suis passé de bagarres pour le podium à bagarres pour la 17ème place. J’étais très en colère, j’avais l’impression de perdre mon rêve »

Le Cannois justifie donc sa décision par son rêve d’être sacré champion du monde. Un objectif qu’il sait devoir atteindre sous peu, lui qui aura 30 ans le 16 juillet prochain:

« Je n’ai plus dix ans devant moi, je ne suis pas Quartararo qui a 20 ans et qui aura d’autres occasions s’il ne réussit pas un défi (…) Il fallait une décision forte. A mon âge, les gens ne te laissent pas beaucoup d’opportunités pour te racheter. Peut-être que j’aurais pu insister, mais je perdais du rythme et j’avais peur de tout gâcher. Cela a été une grande expérience, à la poursuite de ce qui reste mon objectif : devenir champion du monde en MotoGP.  Cette année, l’avancée vers ce but a connu un coup de frein mais il y a maintenant l’opportunité Ducati. »

L’expérience avec Honda, une opportunité insuffisante

Entre l’épisode catastrophique de KTM et celui à venir en 2020 de Ducati, Johann Zarco a également reçu de nombreuses propositions. Notamment de Yamaha, pour devenir pilote d’essais. Sans toutefois l’accepter, ces derniers « ne promettant rien pour 2021 », explique-t-il.

C’est alors vers Honda et l’équipe satellite LCR que Johann Zarco s’est tourné pour disputer les trois dernières courses de la saison 2019. Une expérience insuffisante, malgré une machine au potentiel énorme:

« La moto a un potentiel énorme. Sauf que trois week-ends de course, ça ne suffit pas. J’ai réussi à la mener un peu à la limite en Malaisie, mais pas à Valence. Je me rends compte que je n’étais pas concentré à 100%. Avant le départ j’étais triste, car j’avais compris que même si j’avais décroché le podium je ne serais pas resté. Cela pouvait être la dernière course de ma carrière. »

Heureusement pour l’ex-pilote Yamaha Tech3, ses performances ont attiré l’oeil de Ducati. Le constructeur de Bologne lui ayant par la suite fait une offre pour 2020, au détriment de Karel Abraham. Une ultime chance de revenir au sommet, comme il a réussi à le faire en Moto2, en 2015 et 2016.

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