Test de Grid AutoSport
Un GRID un peu « DiRT. »
DiRT dans le sens de sale, pas très joli. Non GRID ne propose rien en rapport avec le rallye ou le Gymkhana. Tout juste un peu de drift en aparté de certaines courses en Tuner. Ce qui choque sur ce GRID AutoSport c’est la réalisation graphique des versions consoles ! Bien inférieures à la version PC mais surtout à GRID 2 sorti l’an passé. Sur Playstation 3, en dépit des 4 et quelques gigas à installer, le jeu regorgera d’aliasing de clipping et sera moins beau que sur PC ou que votre GRID 2 PS3. Un comble ! Néanmoins, les voitures sont toujours aussi bien modélisées même si cela reste inférieur à ce qu’on peut voir dans les Forza 4 et 5 ou ce qu’on risque d’avoir dans le futur Project Cars… Supprimée l’an passé, ce qui avait créé une petite polémique, la vue cockpit est de retour. Un indispensable qu’il est bon de retrouver même si le tout fait vraiment statique par rapport à un DiRT par exemple ou les F1, eux aussi développés chez Codemasters Racing Studios.
Côté gameplay, Grid AutoSport se rattrape avec une prise en mains un peu plus simulation que celle de l’an passé. Néanmoins, comme un WRC par exemple, on reste sur de l’arcadesim et le premier GRID était un poil plus exigeant au niveau de la conduite. L’activation ou non des aides électroniques à la conduite (ABS, DRS…) se ressent vraiment sur la conduite, et ça c’est un plus très appréciable. On appréciera (à condition d’activer les dégâts complets) surtout la gestion des pneus et des dégâts mécaniques qui réagit plutôt bien à ce qui se passe sur la piste. Ainsi, votre colonne de direction risquera de souffrir très rapidement si vous jouez des coudes avec les autres pilotes, cela pouvant entraîner une crevaison plus facile de l’un de vos pneus. De même, passer sur des débris ou faire du jardinage dans les graviers augmentera le risque de crevaisons. Enfin, en endurance, la gestion des pneus interfère vraiment sur la course. Il vous faudra savoir quand pousser et attaquer et bien faire attention à l’état de vos pneus. Si vous désactivez le HUD, il sera indispensable de passer par votre ingénieur pour savoir dans quelle situation vous vous trouvez. Ce dernier peut également vous donner des informations sur votre rival de course et votre coéquipier. Des données non négligeables pour la réussite des objectifs qui vous seront donnés par votre écurie. Les réussir augmentera les points d’expérience que vous gagnerez après chaque course. L’XP ne servant qu’à déverrouiller des propositions de contrats dans des écuries plus compétitives et aussi à débloquer plus rapidement les niveaux GRID Series.
Un coéquipier c’est bien, mais ça serait encore mieux si l’IA était vraiment travaillée. La seule difficulté de ce GRID AutoSport étant l’IA. Non pas qu’elle soit difficile à battre, disons qu’elle possède un comportement inadapté et totalement inconscient. Si vous gagnez des courses vous partirez toujours dernier sur la grille, il vous faudra alors dépasser l’ensemble de vos concurrents. Manque de chance ces derniers sont de vrais bourrins, qui ne feront preuve d’aucune finesse et au comportement qui serait vite répréhensible dans la réalité… Bref, il faut ainsi essayer de survivre (les premiers virages sont parfois de vrais carambolages) et de prier pour que les deux premiers (souvent les deux voitures de la top team du jeu : Ravenwest Motorsport) ne soient pas trop loin pour être repris. Sinon l’IA n’est pas très combative, et une fois en tête il sera assez facile de gagner avec pas mal de secondes d’avance. Sauf peut-être en difficulté expert où, comme dans DiRT, l’IA nous sort des chronos d’extraterrestres sans commettre la moindre faute, de quoi faire passer Sébastien Ogier pour le Kubica français. Et c’est là où le bas blesse vraiment. Si les autres défauts peuvent encore passer, celui-ci est véritablement un coupe-plaisir assez fort par moment. Et cela ne donne pas envie de rallonger la durée de courses (ce qui est possible) ou de prendre la patience de faire chaque courses de chaque mode de jeux… Un point vraiment négatif.
Du côté de la réalisation sonore, GRID AutoSport est plutôt bon. Même si l’ambiance musicale est quasi-inexistante, les bruitages moteurs, eux, sont de bonne facture et agréable à l’écoute. Chaque type de véhicule (même s’il n’y en a « que » 50 dans le jeu) se repère tout de suite à l’oreil, un vrai plus.
Au final que penser de ce GRID AutoSport ? Les choix de Codemasters sont assez surprenants et on se demande s’il n’y a pas une affaire d’expiration de licences là dessous pour pousser l’éditeur à nous proposer une suite aussi rapidement et dans une qualité inférieure aux précédents opus. Un peu comme DiRT Showdown, sauf que ce titre proposait un contenu inédit et totalement axé sur le fun. Ici on est à mi chemin entre le bon, le moyen et le mauvais. Le bon pour le pilotage, la gestion des dégâts mécaniques en course, et le plaisir de jeu une fois débarrassé de l’IA ou en mode contre-la-montre. Le moyen pour la réalisation graphique, les choix concernant le mode carrière et les possibilités offertes par le jeu. Enfin, le mauvais pour cette IA aux fraises, bourrine et qui n’apporte rien au jeu si ce n’est parfois, d’arrêter et de poser la manette. GRID AutoSport est donc à réserver aux joueurs en manque de compétitions automobiles vidéoludiques et/ou ceux qui n’aiment pas les jeux de simulation. Les fans de la licence risque d’être déçus malgré une finition plus proche des anciens TOCA et du premier GRID que l’opus de l’an passé. Vous voilà donc prévenus.
Note Globale : 6/10
Les + :
. Retour de la vue cockpit
. Durée de vie
. La gestion des dégâts mécaniques
. Jouable en écran splitté
. Sensations de conduite
Les – :
. Un mode carrière restrictif
. Personnalisation 0
. L’IA !
. très répétitif
. Contenu limité et proche de celui de GRID 2
Passionné de rallye et de jeux vidéo depuis très longtemps. Curieux et désireux d'en savoir encore plus. Journaliste-rédacteur web depuis presque 10 ans sur de nombreux sites de jeux vidéo et d'actualité.
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