Le Mag Sport Auto

Test : Gear Club Unlimited, la Switch se dote d’un véritable jeu de Racing

Les férus de sports mécaniques virtuels le savent, pour s’adonner à sa passion numérique, il faut posséder une PS4, une Xbox One ou, mieux, un PC sur-puissant. Oui mais pour celles et ceux qui souhaiteraient s’orienter vers un jeu de course d’avantage tourné vers le multi-local (denrée -très- rare par les temps qui courent) et, surtout, capable de les suivre pendant leurs vacances, une alternative existe depuis peu…Nous parlons de Gear Club Unlimited, disponible depuis quelques heures sur Nintendo Switch. Alors, faut-il craquer pour ce titre développé par les Français d’ Eden Games ? Réponse dans ce test de Gear Club Unlimited.

Gear Club Unlimited : visuellement, ça ne casse pas des briques !

Alors, histoire de poser le décor sans tarder, ne nous le cachons pas, Gear Club Unlimited sur console Switch est laid, très laid. Le mot est lâché, ça fait mal, mais il fallait que les choses soient dites. D’autant qu’en dehors de ce désagrément (qui en dissuadera peut-être certains), l’équipe de développement à très bien travaillé, sur à peu près tous les autres postes. Les textures y sont vraiment au rabais tandis que les environnements -bien qu’inégaux- offrent des rendus, généralement, peu flatteurs. Néanmoins, certains panoramas et quelques effets horaires et climatiques ne s’en sortent pas si mal. Bon, c’est sûr, il ne faudra pas comparer avec vos consoles PS4 Pro et autre Xbox One X. En même temps, qui achèterait une Switch pour sa puissance brute démesurée ?

Et puis, sur le petit écran nomade de la console, on se fait vite à cet aspect visuel qui va, très vite, passer au second plan. Car le titre édité par Microïds sait faire preuve d’innovation en vue de captiver les joueurs sur différents plans. Pourtant, la liste des voitures n’est pas ultra-longue (les DLC -gratuits pour l’instant- devraient toutefois grossir un peu à la liste) bien que fournie par différents modèles aussi prestigieux et variés que la Bmw M6 Coupé, la Ford Mustang GT 15, la Mclaren P1, La Nissan Nismo GTR, l’ Alfa Romeo 4C, la Bugatti Veyron Grandsport, la Jaguar F-Type R AWD ou encore, les Ford Focus RS, Bmw Z4 Roadster et autre Mercedes SLS Black Series. Une grosse trentaine de véhicules au programme, donc.

Garage gargantuesque, environnements variés et mécanique de jeu addictive

En fait, Gear Club s’illustre du côté de son garage, des possibilités d’agrandissement et d’améliorations de ses infrastructures et personnalisations des véhicules. Rien qu’à ce niveau, le soft dispose d’un contenu conséquent, bien pensé et captivant. Car, peu à peu, vous allez devoir procéder à des ajouts de nouveaux ateliers (carrosserie, stand pneumatiques et freins, peinture et personnalisation, design, moteur, soufflerie, etc.) sachant qu’un poste “Rallye” vous donnera aussi le loisir d’adapter votre bolide aux conditions imposées par certains circuits. Car, outre les courses sur asphalte, des épreuves sur terre viendront varier les plaisirs.

Mais pour en revenir à ce garage, il y a de quoi y passer de longues heures. Plus vous avancerez dans le jeu (une map assez immense, riche en coupes et environnements très différents les uns des autres), plus vous remportez de l’argent mais aussi de l’expérience. Par le biais de ces deux facteurs, chacun de vos ateliers s’améliorera peu à peu. Par exemple, le moteur d’un véhicule donné disposera de plusieurs évolutions, disponibles à chaque fois que le poste en question montera en grade. De la sorte, le simple fait de faire grimper tous vos véhicules au stade maximal, à tous les niveaux, vous occupera durant des dizaines d’heures de jeu.

Mais ce n’est pas tout puisque, outre ces améliorations “utiles”, vous aurez le loisir d’agrémenter votre garage de coins de pause; chaises, canapés, distributeurs de boissons et cie, babyfoot, aquarium, toilettes publiques, plantes, aires de jeu, etc. Le cadre, en lui-même, de votre garage, sera aussi modifiable avec un sol et une décoration des murs différente selon vos envies. Bien sûr, il faudra passer à la caisse et surtout, gagner des courses, pour obtenir ces changements.

Là encore, le système a été parfaitement étudié de manière à offrir une difficulté accessible et progressive. En clair, à chaque course gagnée, vous débloquerez quelque chose, dans Gear-Club. De nouvelles zones sur la map, des concessions inédites, ces championnats inconnus, des trophées, il y aura même des petits défis à accomplir pour amasser d’avantage, encore, de monnaie. On ne vous en dit pas plus mais sachez simplement qu’en matière de challenge et de durée de vie, Gear Club Unlimited assure un max.

Reste l’aspect prise en main. A titre de comparaison, on retrouve une maniabilité oscilliant entre un Ridge Racer et un Need for Speed. Arcade pure, donc. Petit regret, le fait que seules trois vues (la 3ème sera disponible sous peu, via une mise à jour) soient disponibles. Néanmoins, après une période d’adaptation, on se fait vite à cette direction très réactive qui vous enverra régulièrement dans les murs, au début. Et contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, il faudra faire preuve de finesse au volant, sous peine de perdre trop de temps en se frottant aux murs et autres rails. Car la compétition reste disputée, qu’il s’agisse d’épreuves chronométriques ou de pure courses.

Un passage par les options de jeu vous permettra aussi d’activer la fonction gyroscopique pour diriger votre véhicule en effectuant des mouvements avec votre manette ou tablette. Rigolo mais pas viable sur le long terme. Appréciable en revanche, les réglages possibles en matière de pilotage. Car, une fois tout désactivé, il faudra s’accrocher pour terminer le jeu et ses nombreuses zones. Notons, aussi, la présence d’une fonction “online”.

Attention néanmoins -et cela est regrettable-, impossible d’affronter d’autres joueurs “en live”. En effet, la compétition consiste en des épreuves chronos qui vous feront simplement affronter les fantômes de vos adversaires. Simple, donc, mais efficace, grâce au système de championnat primé, qui vous incitera à y revenir, pour vous enrichir mais aussi, par fierté !

Gear Club Unlimited Switch : “Think Different, think Eden Games”

On aurait pu craindre le pire, en apprenant l’adaptation d’un jeu sorti en premier lieu sur Mobile et Tablettes, sur une console de salon/portable. Et pourtant, Gear Club Unlimited Switch a bien évolué au passage, bien que l’aspect graphique représente très clairement le point noir du soft. Nous pourrons aussi nous plaindre du nombre peu conséquent de véhicules, des quelques bugs (de moins en moins fréquents, grâce aux mises à jour régulières) et de l’absence de véritables compétitions en ligne. Voilà pour le négatif.

Car pour le reste, Gear Club sur Switch jouit d’une durée de vie exemplaire et d’une mécanique de jeu particulièrement bien pensée. Le garage est une vraie mine d’or, riche en évolutions utiles ou plus décoratives. Ainsi, chacun y passera le temps qu’il souhaitera, dans le but de personnaliser à volonté ses véhicules. Et si la prise en main arcade déplaira aux irréductibles de simulation, vous vous laisserez surprendre par la finesse -relative- de cette maniabilité, elle aussi évolutive (au fil des acquisitions de nouveaux véhicules, plus puissants). Mention spéciale aussi au nombre impressionnant d’environnements, qui vous demanderont une bonne quinzaine d’heures de jeu pour en arriver à bout. Et encore, à condition de ne pas vous attarder sur les objectifs (nombreux défis, trophées, challenges) et fonctionnalités secondaires.

Enfin, le fait de pouvoir jouer à quatre “humains”, en même temps, sur le même écran (TV ET mode nomade) constitue un autre atout. En effet, Gear Club Unlimited est le seul jeu de course auto capable de réunir 4 joueurs sur le même écran, en version tablette. Un petit tour de force, mine de rien…

Vous attendiez un vrai jeu de course automobile portable, addictif et à partager avec 3 potes en local pendant vos déplacements ? Et Bien Gear Club Unlimited est fait pour vous. Un bon jeu pour la Switch.

La note Le Mag Sport Auto : 15,5/20

On a adoré :

  • le garage (très riche et évolutif)
  • la diversité des environnements
  • la mécanique de jeu, progressive
  • les possibilités de customisation
  • le jeu à 4, en local, sur le même écran !
  • la durée de vie du jeu

On a détesté :

    • les graphismes (décors)
    • Le nombre restreint de vues/caméras
    • pas de véritable jeu en ligne
    • nombre de véhicules restreint
    • pas de replays

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