Formule 1 : Binotto vise toujours la victoire, à Spa ou Monza

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Formule 1 : Mattia Binotto avec Laurent Mékiès

Si le Grand-Prix de Hongrie 2019 peut être considéré comme un fiasco pour Ferrari, au final, ce résultat n’a rien de surprenant. Alors, certes, l’écart (pas loin d’un tour) est important avec Mercedes. Mais c’est surtout le gap séparant les italiens de Red Bull qui a choqué, en Italie. Binotto revient sur cette course mais aussi, sur l’avenir à court terme de la Scuderia.

Formule 1 : Ferrari derrière Red Bull, l’affront ultime

Si le fait d’être dominé par Mercedes passe encore (une forme de routine, d’une certaine manière), terminer à presque un tour de la RB15 Honda de Max Verstappen passe moins, côté Ferrari. Pourtant, la Red Bull étant ce qu’elle est, niveau châssis (beaucoup d’appui), il n’y a rien d’étonnant à la voir à son aise sur le tourniquet de l’ Hungaroring.

A l’inverse, cette année, la Ferrari manque d’appui aérodynamique depuis sa conception. Toutefois, les ingénieurs ont travaillé dur pour améliorer cet appui. Chose qui avait semblé payer à Hockenheim, par exemple. Oui mais à Budapest, ce problème conjugué à celui de la chaleur a mis les pilotes Ferrari à terre. Comme l’explique Mattia Binotto, via un entretien relayé sur le site officiel de la Formule 1 :

“Nous ne pouvons pas nous satisfaire du résultat d’aujourd’hui, alors que le principal responsable était un manque d’appui aérodynamique, ce qui nous pénalise encore plus en course qu’en qualifications“, a-t-il expliqué après le Grand Prix. “Sur une longue distance, vous glissez, surchauffez les pneus et les choses sont certainement plus compliquées. La chaleur n’a pas aidé et nous a causé plus de problèmes en termes de réduction de l’adhérence. Sebastian a bien géré les pneus dès le premier relais, ce qui l’a rallongé, ce qui lui a permis de monter sur les tendres et de les accompagner jusqu’au drapeau à damier. Cependant, nous devons comprendre pourquoi les pneus de Charles ont tant souffert pendant la course. Je pense que ce que nous devrions essayer d’expliquer ne se fait pas en une minute aujourd’hui. Mais comment est-il possible que, il y a peut-être une semaine [en Allemagne], nous avions la voiture la plus rapide et qu’aujourd’hui, nous n’étions pas les plus rapides. La formule 1, comme on le dit souvent, est très dépendante de la piste” poursuit-il

Bottas l’admet : il ne supporte pas la pression

“Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de magique à faire, ce n’est pas quelque chose que vous faites en très peu de jours. Deux semaines, pas trois et la semaine prochaine, nous serons de retour au bureau car il reste encore beaucoup à faire avant la pause estivale, mais je pense qu’il est important pour nous de nous arrêter et de nous reposer un peu. Je pense qu’il y a des circuits où nous pouvons être plus rapides. Peut-être les deux prochains pays – la Belgique et l’Italie – qui sont des circuits avec de longues lignes droites… Je pense qu’ils sont plus sensible à la puissance, nous devrions donc être [plus compétitifs] là-bas, mais rien n’est déjà écrit. Je pense que nos concurrents sont tous très forts et nous essayons de nous mettre au défi. Je pense que la situation sera différente de celle de Budapest et nous allons essayer de nous préparer au mieux pour tenter de remporter la première victoire“.

Une première victoire, voilà l’enjeu de cette saison, pour Ferrari, qui vient à nouveau de passer une trêve sans le moindre succès. A l’inverse Red Bull s’est déjà offerte deux succès. Evidemment, l’objectif initial de la Scuderia c’est à dire, le titre, n’est plus qu’un lointain souvenir. Alors, sans doute que les Grand-Prix de Belgique et d’Italie représenteront de belles opportunités, pour les italiens, de revenir au sommet. A Spa, tout particulièrement, puisque les températures y seront plus clémentes. Et bien entendu, une victoire juste avant de se rendre à Monza permettrait de calmer un peu les tifosis afin d’éviter un accueil glacial…