Les 5 questions de la prochaine saison de F1

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A peine remis d’une saison étonnante qui aura vu l’écurie Mercedes dominer la saison de manière quasi-totale (seul Daniel Ricciardo a réussi à trois reprises à empêcher une des flèches d’argent d’accéder à la première place du podium), et alors que certaines inconnues persistent sur la composition des équipes et la performance des différents moteurs la saison prochaine, il est pourtant déjà temps de se demander quels seront les principaux enjeux de la prochaine saison et les hommes à suivre. En voici les cinq principales questions, classées selon leur importance en utilisant la terminologie des mains du poker, loisir de nombreux coureurs automobiles comme Robert Kubica ou Gualter Salles qui est même devenu aujourd’hui un professionnel de ce jeu (si vous n’êtes pas familier avec les termes du poker, vous pourrez les retrouver expliqués ici).

9 + 9 = 18. 18 ans, un âge qu’il n’a pas. Autrement dit, il n’a même pas l’âge d’avoir le permis de conduire. Et pourtant, Max Vertsappen va débuter la prochaine saison de F1 en tant que pilote titulaire chez Toro Rosso. Le jeune hollandais sera épaulé par l’ancien Carlos Sainz Jr., espagnol de 20 ans, un vieux de la vieille donc! Qu’attendre de ce duo de boutonneux dans l’écurie de préparation de RedBull ? Pas grand chose sûrement, si ce n’est pour eux de l’expérience emmagasinée pour un jour jouer les premiers rôles au sein de RedBull. Le plus jeune vainqueur d’un GP est Sebastien Vettel en 2008, il avait 21 ans. Max Verstappen a donc 4 ans pour battre ce record. Les paris sont ouverts pour l’attraction fraîcheur de la prochaine saison.
Ils étaient 3 l’an passé. Un brelan de français. Il n’en restera sûrement plus qu’un cette année. Alors que Jules Bianchi ne reconduira certainement plus jamais suite à son terrible accident, Jean-Eric Vergne a été débarqué de chez Toro Rosso pour être remplacé par vous-savez-qui. Il ne reste donc plus que Romain Grosjean, auteur de sa pire saison chez Lotus l’an passé. Des raisons d’espérer ? Euh, non, pas vraiment.

Rouge pour l’un, gris pour l’autre. Les deux pilotes ont changé de couleur après une saison décevante. L’un a quitté Ferrari après quatre saisons frustrantes sans le moindre titre, l’autre a rejoint l’écurie italienne après six saisons beaucoup plus fructueuses puisqu’il restait avant cette saison sur quatre titres consécutifs de champion du monde. Alonso, qui est d’ailleurs aussi un vrai fan de poker, a pris des risques en rejoignant l’écurie McLaren qui reste sur plusieurs saisons en deçà. Pour Vettel, ce sera ses premiers tours de roues loin du cocon RedBull. Une saison de tous les risques pour les deux champions.

Deux As, deux vrais, pour une seule place. Si Nico Rosberg a dominé les qualifications, il s’est souvent fait piéger par Lewis Hamilton lors des courses, ce qui a permis au britannique de remporter son deuxième titre de champion du monde. Surtout, on retiendra ce GP de Belgique où Hamilton accusait l’allemand de l’avoir touché de manière volontaire, ce que Rosberg n’a jamais vraiment nié. Après cet évènement, le patron de Mercedes a tapé du poing sur la table et leur concurrence est finalement restée saine. En sera-t-il de même si les deux garçons dominaient de nouveau le championnat de la tête et des épaules, rien n’est moins sûr.

Voilà les cartes qui feraient vraiment gagner la F1. Car cela fait de nombreuses années qu’on attend une vraie bagarre pour le titre. Après la domination de Vettel, on avait été ravi au début de la saison de voir le renouveau de Mercedes avant de réaliser qu’ils étaient bien au-dessus des autres. Et un duel entre coéquipiers n’a jamais la même saveur qu’un duel entre vrais concurrents. De nouveaux règlements et limitations pourraient aider. Prions que Hamilton et Rosberg soient concurrencés cette année par Vettel, Alonso, Raikonnen, Ricciardo et autres Massa, et même pourquoi pas par Grosjean et Verstappen, et on tiendra là la plus belle saison du 3ème millénaire. Un homme a le droit de rêver non?