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Timur Timerzyanov : from Russia with Rallycross.

Timur Timerzyanov from Russia with Rallycross.

Pilote en Rallycross depuis 2008, il est le seul russe de la catégorie reine du WorldRX. Champion d’Europe en Division 1 en 2010, puis double champion d’Europe en Supercar (2012 et 2013), Timur Timerzyanov est l’un des seuls pilotes présents depuis la création du Champion du Monde de Rallycross en 2014. Cette année, il est le coéquipier de Niclas Grönholm chez GRX Taneco. Le sympathique et spectaculaire pilote russe a accepté de répondre à nos questions. Voici ses réponses :

Rallycross : Timur Timerzyanov, une saison 2018 pas facile mais enrichissante.

Le Mag Sport Auto : 5 saisons en WorldRX et 5 teams différentes, c’est un record ! Comment s’adapte-t-on face à tant de changements ?
Timur Timerzyanov: Ce n’est jamais quelque chose de facile de changer d’équipe. Mais, c’est aussi une bonne chose d’expérimenter différentes équipes et différentes autos. Je pense que cette saison a été la plus compliquée pour moi, avec une nouvelle voiture. Mais, j’ai pu apprendre beaucoup et c’est quelque chose dont on a besoin pour faire aller sa carrière de l’avant.

LMSA : Vous êtes actuellement 10e du championnat, quel bilan tirez-vous de cette saison ?
TT: Comme je l’ai dit avant, ce ne fut pas une saison facile. Il y a eu des hauts et des bas et j’ai eu des difficultés à trouver le bon rythme sur des tracés spécifiques comme aux USA ou en Allemagne. J’ai le sentiment d’avoir besoin de plus d’expérience avec la voiture pour revenir dans la course. Sur des évènements comme Lohéac ou la Suède, par exemple, j’étais mieux avec la voiture et les résultats étaient là même si j’aurais aimé encore mieux.

LMSA : Par rapport aux autres voitures que vous avez pu piloter, que pensez-vous de la Hyundai i20 ?
TT: La voiture a un énorme potentiel. De plus, elle a su bien évoluer durant toute la saison. Cependant, je pense que nous aurions besoin de faire de vraies séances d’essais pour aller chercher de meilleurs résultats. Mais aussi, pour accélérer le développement de la voiture. Mais, l’équipe a fait un superbe boulot et nous ne sommes pas si loin du podium.

LMSA : Les russes sont assez rares en sports mécaniques, à quand plus de vos compatriotes en Rallycross ? N’aimeriez-vous pas lancer une team « Russia RX » ?
TT: Ce serait quelque chose d’extra et ce serait une fierté que de lancer une équipe russe. Mais, je pense qu’il est difficile de pouvoir montrer ses talents de pilote de Rallycross en Russie puisque nous n’avons pas de championnat en Russie. Donc, il est rare de pouvoir aller chercher un niveau international pour les jeunes. Mais, il ne faut jamais dire jamais !

LMSA : D’ailleurs, pourquoi avoir choisi de rouler en Rallycross ?
TT: Pour moi, le Rallycross est un sport complet. C’est un vrai challenge où vous devez être rapide, intelligent et capable d’adapter votre stratégie de course face à de nombreux évènements. Quand vous êtes sur la ligne de départ, les sensations sont incroyables ! En fait, c’est comme un shot d’adrénaline. J’adore le format et le fait de me battre avec d’autres voitures en même temps.

LMSA : Vous avez vendu votre ancienne DS3 Supercar à Jean-Sébastien Vigion, est-ce que vous suivez ses aventures en Rallycross France ?  D’ailleurs, pourrait-on imaginer vous y voir faire une pige ?
TT : Bien sûr ! Je regarde toujours ce qu’il se passe pour lui. Et, si je ne me trompe pas, il est actuellement douzième du championnat, le tout avec près de 30 Supercars au départ de chaque course ! C’est fou ! Bravo à lui. A propos des épreuves françaises, je peux dire que Lohéac est le temps fort de la saison en WorldRX. Le tout, avec une atmosphère incroyable et 80.000 spectateurs cette année ! Donc, si vous dites “France”, je réponds “allons-y!”

LMSA : Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ? Et le moins bon ?
TT: Le meilleur souvenir de ma carrière est ma première victoire en 2009, à Holjes. C’était le plus gros évènement à l’époque et être vainqueur devant 35.000 spectateurs était quelque chose de fantastique ! Holjes c’est un peu comme une Coupe du Monde du Rallycross en plein championnat !
Mon plus mauvais souvenir est ma course à Lohéac en 2016 quand elle s’est terminée dans le mur quelques mètres après le départ en Q1. J’appréciais énormément piloter la Fiesta et personne ne pouvait me battre. Donc, cet accident fut une immense déception. Mais, c’est le Rallycross et nous savons que tout peut arriver.

For English speakers:

Le Mag Sport Auto : 5 Rallycross seasons, and 5 different teams, that’s a record ! How to you adapt ?
TT: It’s not always an easy process but it’s also a good thing to experience different teams and cars. You learn to adapt faster. I think that this season was the most complicated for me with a brand new car but I’ve learned a lot and it’s also part of the things you need to go through in your career.

LMSA : Your are now in the 10th position in the championship standings. What can you say about your season ?
TT: Like I said before, it was not an easy one. Up and downs but I’ve been struggling to find the rhythm in the very specific tracks like in US or Germany. I felt that I would have need more experience with the car to be able to match the pace. In other events like France or Sweden for example, I was more comfortable and the results where there even if I was expecting better.

LMSA : What do you think about the Hyundai, comparing to the other cars you drove ?
TT: The car has a strong potential and it has evolved in a very good way over the season. Still, I feel that we would have need proper testing sessions to achieve stronger results and make a faster development. But the team has been doing a good job and we are not far from the podium positions.

LMSA : Russian are pretty rare in motosports, when will we see more russian in Rallycross or Rally ? Wouldn’t you like to launch a « Russian RX Team » ?
TT: That would be a great thing and I would be proud to launch a Russian team ! But I think that it’s difficult to get the opportunity to show your rallycross skills in Russia as we don’t have a Rallycross championship. Consequently, it’s rare to get the opportunity to reach the international level for the youngsters. But we never say never !

LMSA : By the way, why did you choose to drive in Rallycross ?
TT: For me, Rallycross is complete. It’s a real challenge where you need to be fast, clever and be able to adapt your strategy considering the different elements you have to face. When you are on the starting line, the sensation is incredible. Then, it’s like an adrenaline shot. I really like the compact format and the fact that you are fighting with other cars.

LMSA : You sold your old DS3 to Jean-Sébastien Vigion. Do you follow him in France ? Is there any chance that we can see you in a race in France ?
TT: Of course, I always check how it’s going for him and if I’m not wrong, he’s actually 12th of the standings in a championship having something more than 30 Supercars at the start. This is crazy! Talking about the French events, I can say that Loheac RX is the highlight of the World Rallycross Championship season with an incredible atmosphere and 80 000 spectators this year. So if you say « France », I say « Let’s go ! »

LMSA : What’s your best memory in your carreer ? And the worst ?
TT: My best ever memory was my first win in 2009 in Holjes, that was the biggest event on that times and to be a winner in front of 35 000 spectators was fantastic. Holjes is like a World Cup race in World Championship.
My worst memory was my race in France 2016 when I end it in the wall after few meters of race in Q1, I was enjoying a lot driving the fiesta at that time and nobody was able to beat me so it was a huge disappointment. But this is rallycross and we know that everything can happen.

Nous remercions Timur Timerzyanov pour sa disponibilité et ses réponses, ainsi que Linda pour l’opportunité d’interviewer les pilotes GRX Taneco.

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